Le chant du crépuscule

Bien sûr ce que je vais conter, est une histoire de millions d’années, où les minuscules c’est nous.
Dans chaque instantané il y a le chant de l’éternité, et le résultat de la composition, c’est vous.
D’abord il faut fermer les yeux, sentir le vent, et laisser s’infuser le sentiment.
Ensuite il faut les ouvrir bien grand, dans un panorama lent.
L’impression s’impose alors, clair éclair, on devient alors, une part de ce grand univers.

Les cornes de l’abondance

Le rideau se lève


Brume mystique et nuages épiques, c’est dans mes rayons, disait un beau matin le soleil.

Spirales et cercle


Persévérance du pèlerin, de ma coquille je connais le chemin.


Hummm, humide, sucrée, bave bave, mûre ! Lune marabout dans les bambous, sacre bleu, promenons-nous.

Les perles de nature


Petit fruit rouge tombé, en reflet un de ses ainés, les prémices de l’automne ont frappées.

Au clair de la plume


Dans l’herbe du ciel tombée, saisis là avant qu’elle ne soit fauchée.


Sur ma feuille pas vraiment blanche, des ombres pas vraiment sombres, du silence, j’abonde.

Cristallomancie


La voyante doit être une chenille rose, car dans sa boule on y voit une fleur bleue.


Pomone, tu t’es acoquinée, car sur ta peau mûrissent quelques gouttes de rosée.

Fines fleurs


Rubans dans des cheveux dressés, hommes-chevaux en sont initiés.


Rose aux joues, un bouquet d’étamines, pour avoir bonne mine.


Un groupe dans le vent, penché sur l’air du temps, petites fleurs en suspens.

Mots d’ailes


Petite créature aux somptueuses ailes, dis-moi, est-ce que tu m’emmènes ?


Avis de recherche : Voleuse au butin de poudre d’or, arrive par les airs, tout emporte, mielleuse et fière.

Symphonies crépusculaires


Quand les arbres sont la pupille, l’iris est un ciel où j’allume un autre monde, bien réel même si je cille.


Un soleil couchant et tout se révèle, c’est en s’émerveillant que l’essentiel se réveille.

Les arbres puisent dans le ciel leur enracinement dans l’avenir, le chant du crépuscule infuse son rythme dans chacune de nos cellules et se reflète au fond de notre rétine. Prés verts, petites herbes douces, miroitements de l’étang, froissement des arbres. Présence épidermique du vent. Oxygène. Partition des criquets. Et dans le ciel une lune. Et dans le champ un faisan. Les nuages dessinent une portée, silence, écoutes, les notes.


Références :
Pomone, nymphe étrusque et romaine de la culture des fruits des jardins.
Les hommes-chevaux sont les centaures, qui ont découvert les vertus de cette plante, d’où le nom de centaurée.

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  1. Hello ami!
    Quel merveilleux poète tu te fais pour nous faire partage la grande épopée de la nature qui ne saurait être sans le soleil qui lui donne vie.
    Tes images sont magnifique et la première je dirais même grandiose, la dimension qu’elle apporte à l’ensemble de ton article est spectaculaire! elle offre des impressions contradictoire d’étouffement mais aussi de légèreté tant dans la matière que dans la lumière qu’elle dégage.
    La deuxième image qui me frappe par les réglages si bien maitrisés ( en sous-ex) et surtout son cadrage vaut un premier prix de photographie!
    Ton mo-dèle ailé et l’hyménoptère enroulé goulument dans le cœur jaune soleil de la fleur sont tout aussi belles et racontent une histoire chacune à sa manière.
    J’aime beaucoup ce que nous offres chaque fois que je viens me perdre dans ton monde 🙂
    Merci pour partage et ce moment de rêve éveillé 🙂

  2. Hello Noushka !

    Pour la première il y avait un peu de vent et il commençait à pleuvoir, avec ces rayons de soleil qui perçaient les nuages et la brume c’était grandiose, et ça n’a pas duré longtemps, quelques secondes après et c’était un tout autre paysage.
    Comme c’était couvert et nuageux avec les premières macros ça devient vite technique, heureusement l’escargot lui il broute et reste un peu plus longtemps en place ! 😀
    A bientôt !

  3. Zipanatura ou l’art de murmurer les secrets et les merveilles de la nature « ordinaire ». Une nature qui devient cependant chaque jour plus précieuse tant l’Ogre Humain dévore tout sur son passage. Comme je voudrais que ces images et ces mots aient un goût d’éternité. Pour l’heure, il prolonge le rêve du promeneur et peut-être fera germer quelque part des actes (ou des non actes) pour que tout ceci soit préservé…
    Je retiens la première photo à la formidable armosphère, la tomate « perlée » et cet hyménoptère perdu dans une mer d’or parmi les autres merveilles. Joie pour les pupilles! A bientôt, Poète. 😉

  4. Oui, si on détruit ce qui fait ce que nous sommes, qui on est véritablement ?
    La nature est amorale et certaines choses qui disparaitront ne nous manquerons pas, mais c’est une manière de joie de vivre qui nous pousse à montrer le bon sous le meilleur angle parce qu’au fond, on ne désire pas détruire.
    Peut-être que nos images seront des maillons dans une longue chaine qui traverse le temps à travers cette forme d’expression, des peintures rupestres, en passant par les peintures, à la photographie, qu’en sera t-il après, ça sera certainement différent.

    Merci 😉

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