La promesse du retour
Entre ombres grises et lumières fauves,
Le soleil semble rejoindre son origine,
Reposant sur l’horizon de nos possibles,
Le faisan criaille et les oies se rassemblent.
Animaux dans leurs milieux
Entre ombres grises et lumières fauves,
Le soleil semble rejoindre son origine,
Reposant sur l’horizon de nos possibles,
Le faisan criaille et les oies se rassemblent.
En chaque instant, le dernier et le nouvel âge,
La transmutation silencieuse des valeurs,
L’arrêt et l’élan, l’utile et l’inutile,
Et entre deux, la relativité des bons moments.
Le printemps c’est la puissance de l’existence qui s’exprime.
Floraisons, couvaisons, croissances.
Couleurs et sons, les sens sont charmés.
Illusions ?
Dans un monde qui tue et s’entretue et qui n’y trouve là qu’une banale fatalité.
Il n’y aurait plus guère de quoi s’émerveiller.
Alors il ne reste qu’à fleurir, s’enraciner, attendre le printemps, et recommencer.
La lumière retrouvée désengourdit par sa chaleur,
Le faisan qui de son cri rauque chasse l’hiver.
Les printanières éclosent au matin d’une fraiche moiteur.
L’aurore prend son envol, il y a du renouveau dans l’air.