Si tu scrutes les nuages…
Un univers éthéré passe, là-haut,
Son évanescence libère mille couleurs,
Que le soleil éclaire tôt,
Dévoilant un monde sublime, majeur.
Un univers éthéré passe, là-haut,
Son évanescence libère mille couleurs,
Que le soleil éclaire tôt,
Dévoilant un monde sublime, majeur.
Tels les tambours d’une mélopée chamanique,
Tout autour de nous, les crissements des grillons,
Résonnent en nous une quiétude tonique,
Qui ouvre les portes de la réincarnation.
À terre git le fantôme d’une feuille,
Dépouillée de son manteau vert, de ses envies,
Elle semble avoir abandonné tout orgueil,
Mais conserve secrètement la contexture d’une nouvelle vie.
C’est encore la fraicheur piquante du souffle d’après l’hiver, mais tout vient à point, les premières fleurs sont écloses malgré les gelées.
Vert, bleu, blanc, jaune, mauve, ce sont les couleurs du printemps, annonciatrices de cette période de l’année où les printanières inondent les bois et les prés.
La coccinelle se réveille, prête à franchir les ponts de brindilles moussues et à s’envoler vers ce pari immense que représente la vie d’un petit coléoptère.
Le printemps bat son plein, mélodies des rossignols, floraisons des fruitiers, des pâquerettes et des pissenlits, coassements et cricris.
Blancheur pure des merisiers, bleu des pervenches et violettes, bicolore des myosotis et dans les prés trône l’orchidée, sous le ciel bleu azur.
Et déjà la neige de pétales blancs tombe sur les petits chemins, et les chatons volent au vent en rencontrant les aigrettes des fleurs de pissenlits.