« Ce soir si doux, je me suis assis sur le banc qui est derrière la cuisine, d’où je vois ce petit jardin que je me suis mis à cultiver, car pendant longtemps je ne lui demandai que les quelques légumes nécessaires à la soupe, mais depuis plusieurs années je le soigne. J’ai planté moi-même ces rosiers, sauvé cette vigne qui se mourait, bêché, désherbé, taillé les arbres fruitiers. Je me suis attaché peu à peu à ce coin de terre. Les soirs d’été, au crépuscule, ce bruit de fruits mûrs se détachant de l’arbre et tombant d’une chute molle dans l’herbe me donne une sorte de bonheur. »
– Chaleur du sang.
« Ce qui sépare ou unit les êtres, ce n’est pas le langage, les lois, les mœurs, les principes, mais une manière identique de tenir son couteau et sa fourchette ! »
– Suite française.
« Il est vrai que nos paysans ont une espèce de génie pour vivre le plus durement possible. Si riches qu’ils soient ils repoussent le plaisir, le bonheur même avec une implacable résolution, se méfiant peut-être de leurs trompeuses promesses. »
– Chaleur du sang.
Citations d’Irina Leonidovna Nemirovskaïa, qui a vécue un temps à Issy-l’Évèque, était une romancière, décédée à Auschwitz.