À chaque génération nous conservons et transmettons une expérience, de ce fragile héritage repose le germe d’une vie plus riche.
Après l’attente du printemps, les conditions se réunissent pour qu’à nouveau, ce germe puisse éclore, donner des fruits, des graines, se réinventer.
L’évolution offre ainsi des capacités d’adaptation, ce qui est attendu dans le froid de l’hiver, c’est une nouvelle possibilité, sans limites.
Tu m’as dit :
Viens au Jardin les
jours de printemps,
Il y aura des bougies, du vin, des
belles aux joues vermeilles.
Si tu n’y es pas, que faire de tout cela ;
Si tu t’y trouves, à quoi bon tout cela ?
– Les quatrains de Rumi, Djalâl-od-Dîn Rûmî
Le printemps arrive alors, parfois accompagné de fêtes, mais que faire de cette embellie si ce n’est la partager à son tour, pour( )suivre le mouvement.
Un mouvement peut-être fait de lenteur et de rapidité, sans l’un il n’y a pas l’autre, sinon cela est incomplet.
Ainsi un rythme naturel comprend à la fois la multiplication rapide des cellules et une lente gestation.
L’énergie lentement accumulée par la graine sera déployée dans un germe qui servira à son tour de passeur à un déploiement de pétales puis à une nouvelle graine, dans un processus libre et spontané.
L’air se réchauffe, l’énergie de la chaleur sera accumulée pour sortir définitivement de « l’écodormance » et assurer ainsi la reprise de croissance des bourgeons et l’éclosion des fleurs.
Et de ce cycle végétal vient se calquer le cycle animal, dont certains cycles humains en conséquence, et le plus important, le retour du photographe curieux de nature.
Flashback, les cygnes de l’automne
Avant que mon blog ne se retrouve lui aussi en dormance, hormis quelques rares photos sur le compte zipanatura sur instagram, il restait quelques images de ce précédent automne, encore non publiées.
Lorsque les arbres entrent en dormance, parallèlement les feuilles changent de couleur, c’est le début de l’automne.
Les cygnes vaquent paisiblement en quête de plantes aquatiques à brouter, en remontant le fil de l’eau, sur la Loire, ont-ils bien passer l’hiver depuis ?
Les fleurs printanières
Jonquilles et anémones
La forêt reprend des couleurs alors que les arbres sont encore bien dénudés, au sol les jonquilles sont piétinées, mais il en reste encore, étonnamment.
Des nuées de jonquilles, des tapis de scilles bleus, il n’y a plus de doute, le printemps est bel et bien là, les prés humides et gorgés d’eau.
Fraiche et délicate, l’anémone des bois est un soleil vert entouré de petites lunes jaunes dans une aura blanche.
Les premières anémones, ou pâquettes, sont encore discrètes, mais impossible de louper leur fragile élégance.
Scilles et pervenches
Il me semble avoir vu une fleur ainsi que des boutons au mois de janvier, la petite pervenche n’a pas froid aux pétales !
Une printanière bulbeuse s’invite aussi à la fête, comme tous les ans, la scille à deux feuilles est une commune et mignonne liliacée.
On trouve aussi souvent une forme blanche de cette petite fleur présente dans les fossés et les sous-bois.
Cette petite reprise photographique s’achève sur ce printemps qui vient de naitre, fort, fragile et éphémère. Nos corps se réchauffent à peine et la pluie nous prive d’y gouter.
Que cela soit une bonne incitation à profiter des meilleurs moments de cette nouvelle saison.
Je vous souhaite un bon et agréable printemps.