Le mélange des couleurs

J’ai décidé d’être minuscule, parce que pour voir un autre monde il faut changer d’échelle.
Cette fois le paysage tiendrait dans la paume de la main.
C’est une pratique exigeante, riche en déceptions et en ratés.
Mais elle en vaut la peine, car elle révèle l’invisible aux yeux non entrainés.
En deçà des nuages et parfois au bord de la nuit qui tombe.
J’ai vu des ailes de lumière sur d’étranges arbres au tronc vert.
Et des voltigeurs en couleurs, qui m’échappent et me suivent.
Il y a même un joyau bleu, ou plutôt deux, non trois…
Alors, viens t’asseoir.
N’attendons pas que le monde soit meilleur.
On sait ce que l’on sait, on voit ce que l’on veut voir.
Et rien ne peut arrêter le mélange des couleurs.

Ailes translucides

Transparence, bleu azur

En chaque demoiselle se cache un dragon volant.

Proche des zones humides, la scutellaire à casque dissémine ses graines par la voie des airs et ces dernières s’ouvriront au contact de l’eau.

Nuages légers et vaporeux, et pourtant, un seul nuage peut peser des tonnes.

Entre quatre yeux

Dans ces yeux, des centaines de millions d’années nous observent.

Dentelles

Les ailes finement nervurées de la chrysope font écho avec les nervures d’une feuille.

La demoiselle aux ailes bleues observe les alentours de sa jungle composée de renouées du japon.

Ailes pointillées

Comme un rêve doux et bleuté, l’argus bleu.

De la nacre dans la bruyère, le petit nacré.

Bleu vert paille

Quelques bleuets dans un champ de graminées.

L’emblématique hoplie, des « lucioles bleues » en plein jour aux bords de loire.

En voila une qui reste les pattes au frais.

La photographie n’incite pas à rester dans le passé, elle permet de ratifier un moment « idéal », en vu de mieux l’apprécier s’il devait revenir sous une forme ou une autre.

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