« Éternel renouveau, tes sèves
Montent même aux coeurs refroidis,
Et tes capiteuses fleurs brèves
Nous grisent comme au temps jadis.
Oh ! oui, nous cueillerons encore,
Aussi frais qu’à l’autre matin,
Ces beaux bouquets couleur d’aurore
Qui fleurent la rose et le thym. »
– Nérée Beauchemin, Les floraisons matutinales.
Le muscari de la nymphe émue
On dirait de loin un bosquet de fleurs blanches, mais de près la couleur rosie, il s’agit de la cardamine des prés.
Les cardamines se trouvent aussi bien en plein soleil qu’à la fraicheur de l’ombre. Impossible de le rater, le muscari et ses clochettes en grappe teinte dans les herbes des tons bleus.
Le rose délicat des pétales de la cardamine est un enchantement en ce début de printemps.
De ciel et d’or
C’est le début de la floraison des boutons d’or, leur couleur jaune va réchauffer le vert des prés.
La fleur de l’épine noire, qui hisse précocement son manteau blanc vers le ciel, tire sa révérence pour laisser la place aux fleurs de l’épine blanche.
Une nouvelle génération de petites prunes sauvages verra le jour à l’issue de cette floraison. Cette espèce de géranium sauvage aux fleurs moyennes est déjà bien présente dans les herbes printanières.
La fleur de pissenlit est totalement banale, et pourtant c’est une union d’une centaine de fleurs identiques, c’est la composée du lot.
Si ça, ce n’est pas une image caractéristique du printemps, au loin, la montagne de Mont.
Le pissenlit, le lézard et l’étoile
Prête à prendre son envol, l’aigrette porte en elle l’avenir.
Ce tout petit lézard doit être seulement âgé de quelques jours, pourtant il s’agit d’un lézard plutôt grand une fois adulte, le lézard des souches, toujours prompt à se cacher sous une branche, ou une souche.
Les stellaires, ou langues d’oiseau, sont nectarifères et forment des buissons blancs.