Au XVIIIᵉ siècle Denis Diderot évoquait déjà une « société mal ordonnée » où la meilleure chose à faire était de tendre à être « un homme de bien » .
Et la difficulté est toujours la même, l’expression « la chair est faible » symbolise un manque d’éveil, qui peut se traduire par des biais, qu’ils soient institutionnels ou culturels.
Personne n’échappe à cette rigidité dans l’absolu et cela est purement naturel.
Mais l’ombre ne disparait pas parce qu’on le souhaite, et c’est l’ignorer qui lui donne tout pouvoir de croitre et de développer sa vanité.
Au-delà du voile de l’obscurité, les couleurs de l’automne illuminent les feuillages, comme la flamme brille plus fort avant de s’éteindre, les arbres se dépouillent de leurs feuilles, superflues.
Des merveilles se cachent encore, dans des recoins de lumière, libres dans le monde, où s’infuse l’authentique essentiel.
Feuilles et âge
Branches décharnées,
Tombent les fruits mûrs,
Le châtaignier.
Chaude chamade,
Et fraîche rebuffade,
Dualité automnale.
De l’or dans les cieux,
un régal pour les yeux,
Feuillage d’automne.
Transparences et reflets,
La vérité masquée,
Restons cachés.
Pays de sages
Ne se voit que de loin,
Percée par les rayons,
La brume sur le pont.
Feuillage à l’antique,
Lumière réelle,
Paysage onirique.
Entre eau et terre,
Se dressent les arbres,
Et somnole le ligre vert.
Miroir d’ombrages
Organiques, limoneux,
Et non sans vices,
Les courants propices.
En lacets,
Sinueuse et lumineuse,
Une dryade élancée.
En deçà de tout espoir,
Lucidité rare,
Reflets d’un soir.