Avant 1700 les grenouilles étaient considérées comme des insectes avant que tout récemment on ne les place dans la classe des amphibiens. La grenouille n’a pas une bonne réputation chez les fabulistes du XVIIe siècle et dans les contes elle est souvent représentative d’une malédiction comme le Roi Grenouille des frères Grimm. Pourtant en des lieux plus secs elle est respectée, en Égypte ancienne elle symbolise la fécondité par sa nature amphibie, l’eau étant son domaine, elle y est même la symbolique divine de Noun, un des premiers et des plus importants dieux.
Très proche des salamandres et des tritons, les grenouilles ont différemment évolué pour s’adapter à un environnement plus terrestre, elles sont apparues au minimum il y a 200 millions d’années et on considère que 30 % des espèces actuelles sont menacées. Les fleuves et les rivières sont des réserves naturelles pour ces batraciens qui ont probablement du mal à départirent de l’arrivée croissante et invasive du cormoran et de la cigogne, et de la disparition progressive des mares.
Sous l’arc, chante raine
Un arc de lumière dans le ciel, au-dessus d’un cul de chaudron (nuage sombre d’orage), illusion du leprechaun (créature féerique, folklore irlandais) qui cache l’or contenu dans son chaudron ; or cet or, n’est-ce pas l’eau, promesse de fertilité ?
Des yeux brillants et dorés observent le paysage, la grenouille verte coasse en famille dans sa nouvelle petite mare, en cas de danger elle peut ainsi facilement s’immerger et disparaitre dans les profondeurs.
La stellaire aquatique, duveteuse et toujours élégante, dans l’ombre et la lumière du soir, une fleur banale qui a du style, même trois styles.
Entre vent et clarté
La grève au soleil couchant, un des rares endroits les plus « sauvages » de la campagne du pays charolais, un privilège qui se savoure avec une intensité grandissante, par les temps qui courent.
Le vent souffle et modèle sur la Loire des vaguelettes qui troublent à peine l’envahissante jussie, trois petits nuages blancs y volent en patrouille.
Barbe de capucin et mystérieuse fleur ailée
Une petite fleur mystérieuse, non encore identifiée, montre la clarté de sa couleur parme dans une végétation de grève presque aquatique.
Elle colonise parfois les fossés et l’on consomme une de ses variétés sans y penser au petit déjeuner, la chicorée sauvage (ou barbe de capucin) avec ses superbes étamines bicolores bleutées.
Le soir
Si à la faible lueur du soir la campagne n’est qu’une suite morne de champs et de prés vides, la nature nous rappelle son exubérance, il suffit alors de lever la tête et de contempler à 360° un fantastique coucher de soleil.
Une paire de grandes oreilles dans un champ, le lièvre prudent rejoint peut-être son gîte, son nid au ras du sol qui n’est pas un terrier.
Les cimes des arbres et la grève lointaine sont illuminées des derniers rayons du soleil, l’érosion menace les arbres dans un paysage parfois très changeant.