Ces photos-là n’entreront pas dans le panthéon des images naturalistes, mais elles restent des témoignages imprévus, au détour d’un chemin, d’une vie parallèle à nos vies humaines, invisible et pourtant vivante, là presque sous nos yeux.
Les limitations techniques et pratiques s’effacent devant des scènes de vie pleines de curiosité, parfois drôles et valorisantes où le don jamais promis s’offre gratuitement dans un caractère éphémère, rare et d’autant plus précieux.
Bien sûr il en existe beaucoup plus que ce l’appareil photo peut révéler, parfois même les images sont tellement floues que j’hésite ou voir prend la décision de ne pas les montrer par respect pour les rétines. Il y a même ces nombreux moments où la spontanéité des rencontres surpasse notre réactivité, parfois avec sourire parfois avec frustration. Mais il y a toujours dans cette quête improviste une satisfaction de liberté.
Le martin-pêcheur et le hibou des marais
Ces petits oiseaux rapides font toujours rêver les observateurs et les photographes, survolant les rives à grande vitesse ou plongeant comme des balles dans l’eau. Ici j’ai eu la chance de prendre plusieurs clichés et de faire ainsi un montage d’une scène caractéristique, de droite à gauche l’oiseau est posé sur la branche, il plonge puis repart sur la gauche.
Cet oiseau là je l’ai dérangé sans l’avoir aperçu, sur le coup il faut avoir un œil exercé pour le distinguer d’une buse, mais il n’est pas allé bien loin, j’ai pu testé ses limites en l’approchant, cette photo a été prise au plus proche possible. C’est un hibou qui apparait, au regard jaune perçant, que je n’avais jamais encore rencontré.
Les vaches, les petits cochons et les hérons
Elles n’hésiteraient pas à se rapprocher, tant curieuses qu’effarouchées, les vaches de nos prés.
C’est un élevage en plein air, les porcelets sont tout petits et donc très joueurs, vifs et explorateurs.
J’ai du rusé pour approcher ce groupe d’aigrettes où se mêle un héron, je me demande ce qu’ils recherchent là rassemblés dans les prés.
Au crépuscule
Au croisement des chemins, le petit chaton noir observe, sa solution de repli étant derrière lui et l’abominable photographe devant.
Le soleil sur l’horizon et ses rayons rasants illuminent les herbes et les aigrettes des pissenlits en formant un halo lumineux autour des vaches que l’ombre n’a pas encore atteint.