La température monte en ce début mars, c’est l’occasion de mettre entre parenthèses l’hiver. Avant c’était en décembre où « dieu a établi » (signification de Joachim) une tempête qui a eu pour conséquence un bouleversement de l’atmosphère d’où des masses nuageuses très photogéniques alliées à des lumières encore très automnales. Aujourd’hui l’éclosion de la ficaire couronne la sortie de l’hivernage, le cycle de la sève va reprendre son cours normal. Animaux, végétaux et humains, tous ont en ce moment le « bourgeon » !
Après la tempête
L’embolie hivernale n’avait pas encore roussi les herbes, nous sommes juste avant l’hiver et la verdure des prés est renforcée par une atmosphère très douce et lumineuse qui illumine les branches des arbres.
Le soleil se rapproche de l’horizon et dévoile avec de chaudes couleurs une formation nuageuse très majestueuse.
Ailleurs et quelque temps après le coucher de soleil construit une ambiance très particulière où le pré rougi contraste avec le bleu du ciel. Au loin d’infimes points blancs, hérons ou aigrettes accompagnent les bœufs.
Maintenant
Comme une cathédrale abandonnée ou une figure anatomique décharnée, les arbres mis à nu dévoilent un réseau qui se masquera à nouveau par un luxuriant printemps, empli de sève, d’insectes, d’animaux et de végétaux divers et non plus d’hiver.
À droite une liane au feuillage hivernal persistant subtilement réchauffée par un soleil prometteur, le lierre est le dernier symbole d’une fête passée d’un charme discret et stoïque.
La voici, au ras d’un fossé en pente, la ficaire ou fausse renoncule brille enfin par le déploiement de ses paraboles entre végétations mortes et renouvelées.
L’expression « se porter comme un charme » fait allusion à une vitalité hors norme, presque magique, digne d’un charme ou d’un sortilège, bien sûr le rapport avec l’arbre n’est probablement qu’un jeu de mots, mais cela symbolise assez bien ce potentiel naturel que les choses vivantes ont à pouvoir se réparer et régénérer.
Êtes-vous vous aussi sous le charme de ces prémisses printanières ?