Lueurs dorées

Quand la guerre ne mène à rien et que la paix ne suffit plus, il ne reste plus que soi.
L’histoire passée sait que l’histoire présente n’est qu’un double orgueilleux.
La corruption a juste pris un nouveau visage, trompeur, communiquant, semblant actualiser la routine d’une forme inédite.
La preuve de l’impermanence de certains oripeaux de la modernité c’est leur évaporation rapide.
Ce que le siècle des Lumières aura formalisé est une voie difficile, dotée d’une ambition surhumaine.
Réveiller les consciences et s’exprimer pour attiser le juste pour le bonheur des autres.
Ce que l’obscurité ne peut que rêver éveillée, les lumières du monde, en soi, peuvent le révéler.
Voilà ce que les lueurs dorées peuvent chuchoter aux âmes, par un émerveillement inattendu, humble et ressourçant.

Lueurs d’automne

Les lueurs dorées se trouvent dans un état intermédiaire, entre jour et nuit.
C’est un moment éphémère empli d’une puissance tranquille, dont la sensation hante et persiste durant des heures voir des jours.
L’équilibre entre l’ombre et la lumière, les couleurs pâles et sereines concourent à nous plonger dans un état de flow.
Et le clair de lune souligne cette ambiance extatique.

Loire du soir,
Ciel et reflets,
Harmonie en miroir.

Troupeau de nuages,
Reflets en canal,
Au chemin de halage.

Ciel rose bleu,
Lune brillante,
Présence rassurante.

Les paysages de saison

Un temps suspendu dans une lumière irréelle.
Une eau à la surface calme et aux ondes subtiles.
Une rencontre avec le plus grand pic d’Europe.
Des instantanés de saison, aux lumières pas si fréquentes.

Tonalité solaire,
Lueurs dorées,
Tout devient clair.

Tombe et dérive,
Ou retour à l’origine,
Vue contemplative.

Des coups résonnent,
Martelant sa liberté,
Le pic noir claironne.

En leur aire de repos,
Les étourneaux attendent,
Le dernier halo.

Les champignons des forêts

Les champignons, c’est une histoire de quête sans certitude.
Accepter d’être une part de la forêt, c’est s’ouvrir à sa magie.
Et la récompense est là, sous de multiples formes.

Forêt de la microfaune,
Groupés en colonie,
Les petits champignons jaunes.

Un chapeau rayé,
Sur une colline de mousses,
Telle une ombrelle décalée.

Des gouttes parlent,
Trois frères perlent,
Leurs langues lapent.

Emblème ponctué,
L’amanite promet,
Un voyage sacré.

Soleil émergeant,
L’oronge possède un art,
Digne des césars.

Flammes s’échappant,
D’un vestige ligneux,
Bois comme en feu.

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