Entre les villes d’Uxeau, Sainte-Radegonde et Issy-l’évêque en Bourgogne du Sud, le mont Dardon possède comme il se doit une table d’orientation. On peut y apercevoir le mont Beuvray, la montagne de Mont, et par beau temps le Mont Blanc. Ainsi l’on se sent émergé sur les épaules d’un géant qui aurait des frères là-bas au loin, on imagine des amis y allumer des feux pour se souvenir, que nul n’est seul. L’antenne internet qui est installée à son sommet semble reprendre le flambeau, d’une manière peu esthétique et pragmatique, puissante et dénaturée.
Les manches à air nous indiquent qu’on y pratique le parapente, et les bancs que l’on peut s’y reposer et admirer le panorama.
Comme c’est un lieu à l’écart des zones de vie humaine, la nature, très discrète, semble être préservée comme dans une bulle d’oxygène.
Uxeau, ici l’évêque
Et une histoire d’évêque ? Mais oui, l’évêché d’Autun n’était pas très loin.
Uxeau, son église et ses quelque 500 âmes, aux portes du Morvan.
Du mont Dardon
Mais quel est cet oiseau qui profite des vents pour s’élever et voler librement ?
C’est ici que l’on peut prendre son envol et voir le monde autrement.
La table d’orientation et le sceau chrétien posé sur le mont, les trois croix ont leurs bras orientés vers les trois paroisses à proximité.
Les prés sont encore séparés à l’ancienne par des haies naturelles, les troupeaux ont de l’espace et de l’herbe bien verte en cette saison.
Entre les arbres, au loin la montagne de Mont semble toute proche.
Qu’est-ce qui est anachronique face à un mont qui a vu bien des ères ?
La faune et la flore
Les petites campanules, en touffe, apprécient l’exposition au sommet.
Le laurier de Saint Antoine s’épanouit en montagne ou dans les clairières. La mauve est la déesse rose de l’été, omniprésente.
Le parfum du chèvrefeuille embaume le chemin qui mène au sommet, c’est aussi le signal de la présence d’un nectar à papillons.
Parmi les genêts, les petits esprits les plus précieux du mont virevoltent avec fière allure, ces papillons difficiles à trouver sont ici chez eux, là c’est un des flambés, il y a aussi des machaons et d’autres espèces, moins enclines à être immortaliser cependant.
Une branche de prunes aux belles couleurs des prunelles sauvages.
Les gardiens du lieu, vifs et costauds, si vous outragez l’esprit du mont, j’espère que vous courez vite.