La civilisation étrusque a dû être très prolifique pour marquer ainsi les esprits, elle a d’ailleurs contribué en de nombreuses manières à la culture du futur Empire romain.
Elle possède son propre alphabet et des compétences diverses, métallurgie, botanique, thermalisme, orthopédie, et théurgie. Une si large palette de connaissances variées avec laquelle on ne peut s’empêcher de penser à l’environnement intellectuel et artistique de la Toscane qui donnera plus tard naissance à Léonard de Vinci.
Identité
Au nord de l’Italie, le peuple étrusque est l’un des nombreux peuples italiques alors présents. Leur origine est alors difficile à définir précisément, l’élite étant en plus différente du peuple. Les descendants de cette dernière seraient peut-être les Basques. Les représentants de cette élite ont gouverné Rome jusqu’au renversement de leur civilisation par les Romains. Organisées en cités états, les villes étaient gouvernées par des rois.
Redécouverte
Dès la renaissance, le gout pour l’antiquité porta son attention sur les Étrusques, un style étrusque, néoclassique, émergera à travers certains artisanats et artistes comme Auguste Rodin. De nombreuses nécropoles furent révélées par les archéologues dès le XIXe siècle.
L’art et les animaux
Les Étrusques étant de grands navigateurs, leurs artistes sont naturellement inspirés par de nombreux peuples avec lesquels ils échangent des biens, comme Corinthe, les palmettes que l’on peut voir sur cette coupe en sont un exemple. On peut trouver ainsi des lions, des panthères et même parfois des créatures légendaires, comme le griffon.
D’ailleurs la scène du serpent et du vautour est-elle une représentation simplement naturaliste ou possède-t-elle une portée symbolique ou mythologique ?
Leur habilité à représenter les animaux se voit aussi avec des animaux plus familiers et indigènes, comme ce canard sur ce vase en terre cuite peinte uniquement destiné à la décoration.
Et cet alabastron en forme de lapin, vase qui contenait probablement un parfum précieux ou un onguent.
Les Étrusques, bien que possédant des connaissances empiriques très avancées, n’abandonnaient pas pour autant leurs croyances empreintes de rites, d’augures et de sacrifices. On voit sur ce vase une scène où l’on s’apprête à sacrifier un animal qui ressemble à un chien.
Les objets sculptés comme ces petits lièvres ne sont pas en reste. Ainsi que cette stèle représentant peut-être une jeune fille et des colombes.
Le cheval était un animal très important, car de nombreuses fois représenté sur des objets votifs.
Les fresques aussi possèdent des représentations animales, comme celle des canards.
L’universalité de la fleur de Lys
Le lys est une fleur qui a inspiré tellement de cultures que cela en donne le vertige, Égyptiens, Assyriens, Hébreux, Perses, Crétois, Grecs, Gaulois, Romains, Byzantins, Mérovingiens, Musulmans, Capétiens, etc.
Et bien sûr les Étrusques aussi ! Un symbole qui sera repris par la ville de Florence notamment.
Il faut retenir que la fleur de lys en tant que symbole à peu de rapport avec le lys que l’on connait, il s’agissait d’une désignation liée à l’iris.
C’est Louis VII qui adoptera de manière déterminante ce symbole de la royauté française, un parcours étonnant pour une plante qui devait enchanter à l’état sauvage les paysages de nos ancêtres.
Un éternel retour
Qui ne possède pas chez lui un objet zoomorphe, décoratif ou utilitaire ? Dès que nos ancêtres ont démontré leur habilité, la première source d’inspiration à toujours été la nature. Ces expériences primaires et sensuelles marquaient les esprits au fer rouge et de nos jours, il est plus probable d’y avoir été initié par l’art plus que par l’expérience. Pourtant chacun connait son jardin secret, qu’il soit rempli d’animaux ou de plantes, bien au fond de notre psyché et ainsi à notre tour nous entretenons cette richesse figurative et symbolique. Espérons que cela dure encore et que bien après nous on sache aimer ce qui ne demande qu’à l’être.
À noter : Pour les amateurs de jeux d’échecs, j’ai réalisé un ensemble d’icônes prêt à utiliser voir même à installer dans un programme d’échecs comme Lucaschess, pour cela je me suis librement inspiré de l’art étrusque.