Patience… La saison en impose la nécessité, résolue comme un pêcheur qui affûte ses hameçons ou le chasseur ses flèches, l’époque, elle, impose au photographe de réviser ses classiques, de mettre de l’ordre dans ses nouveaux outils numériques. Il faudra bien sûr aussi réparer ses filets, retrouver ses peaux. La nature aussi se prépare, et elle bouillonne d’énergies.
Primitives élémentaires
Le feu
En l’honneur du retour du soleil qui va réchauffer la nature pour son renouvellement, par une soirée fraiche et humide, j’ai sauté au-dessus du feu des brandons, j’apprécie ces traditions qui relient l’homme aux énergies.
L’eau
Impétueuse, forte, la vue hivernale de la Loire ne manque pas de caractère en cet après-midi ensoleillé. Ses eaux sortiront de son lit pour créer des miroirs éphémères, et alimenter les mares qui se trouveront sur le passage.
Les mottes
Une multitude amusante de monticules transforment les prés en paysages, tout autant de signes d’une intense vie souterraine, où les taupes évoluent à l’abri de la rigueur hivernale.
Le ciel
Le coucher de soleil hivernal peint le ciel de couleurs chaudes et panachées, derrière les forêts nimbées de la brume qui monte des plaines on voit au loin la silhouette d’un volcan endormi.
La vie
Le nouveau
Blanc comme l’innocence, mais un brin espiègle, ce petit mouton de l’année découvre avec ses petits copains les pâturages bien verts que l’hiver aura épargnés.
La nouvelle
Les pétales sont fébriles, c’est bien encore l’hiver, cette fleur est bien précoce, mais on peut dire qu’elle attire l’œil, d’autant plus qu’il est encore loin, le mois des fleurs.
L’escadrille
Un soir, volant en petits ou en grands groupes, les grues cendrées forment un spectacle unique, aussi bien visuellement avec leurs formations en V, ou en ligne, que sonore, leurs chants portant loin.
La poule
Au centre des cercles liquides, la foulque inspecte son territoire aquatique, son bec blanc contrastant avec son plumage noir.
La Canadienne
Elle semble attendre, ses congénères ne sont peut-être pas si loin, cette oie attend sur la grève après s’être laissé porter par la Loire, comme le font plutôt généralement les cygnes.
Le mignon
Si l’hiver ne s’achève pas encore, ce billet lui se termine en douceur, avec ce petit mouton gai et gaillard. Tout comme lui, on attend avec impatience les prémices du printemps.