Ce qu’il y a de vrai dans la critique gratuite, c’est son individualisme, car dans une société la frontière entre l’individu et le groupe est si ténue que cela en devient souvent un malaise. N’importe qui à tendance à rejeter ce qui lui est imposé par une norme ou une masse quelconque, car c’est une liberté essentielle que d’avoir le choix de ses préférences. Les médias qui deviennent omniprésents nous inondent souvent de faits et d’informations dont on se passerait volontiers.
C’est pourquoi une grande partie d’entre elles sont rejetées systématiquement d’abord sans jugement puis avec jugement si le fait est véritablement imposé ou perçu inconsciemment comme tel. C’est notre mauvais génie qui prend alors le relais et rien ne l’arrêtera si de plus un sentiment haineux l’exacerbe.
Le génie, le lutin, le démon, autant de noms qui possèdent suivant le contexte une connotation très négative ou très positive. Les grands z’hommes comme Emmanuel Kant ou Hegel ont souvent raisonnés d’une manière très pertinente or leur terrible lacune et peut-être que leur époque explique cela, c’est qu’ils se prenaient vraiment pour des dieux.
Dans l’esthétique de Hegel la nature est ainsi séparée de l’homme sur un plan inférieur, la création et la raison humaine qui plait tant à Dieu se pose en véritable utopie morale typiquement anthropocentrique. Ainsi Dieu ou l’ordre, le sens, la direction, la voie unique, rassure tout ces petits esprits et diabolisent les autres, Satan n’est plus l’adversaire, mais l’ennemi.
Pourtant nous sommes perpétuellement confronté à nos propres adversités intimes(nos démons), si l’on sait bien que la conscience humaine est une particularité pleine de richesses ce n’est pas pour autant qu’elle soit parfaite et toute puissante. Eyjafjöll, ou montagne des îles, est là pour nous le rappeler, malgré notre toute puissance notre place dans la création pourrait être remise en cause à n’importe quel moment et rien ne nous dit qu’une créature « inférieure » n’y survivra pas, elle.
C’est probablement apporter de l’eau au moulins de ceux qui recherchent à pulvériser « leur ennemi » mais il ne s’agit pas de se séparer de la masse et de devenir un surhumain à la Nietzshe ou autre, mais de prendre conscience que l’on ne peut pas se séparer de la nature ni la dompter sans retour de flammes. Au contraire considérer le bon et le mauvais génie sans que l’un ou l’autre n’obscurcisse notre vision est peut-être un point de vu plus rationnel.
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