Il y a ce temps de la récolte, suave, qui porte en lui la raison d’un autre temps, qui gronde, s’assombrit et se rafraichit. Une lumière sure et un contraste parfait symbolisent le premier, une pluie fine, puis un éclair aveuglant sont les hérauts du deuxième. Les forêts semblent de moins en moins impénétrables et pourtant l’on peut s’y perdre facilement, elles ne paraissent pas changer et pourtant elles ne sont plus les mêmes. Le temps du sombre est aussi une lumière en soi qui possède de nombreuses couleurs et son humidité est indispensable à la vie. Fléchir, changer de direction, se disperser sont les aléas naturels de la lumière, réfléchir, révéler, dissoudre sont ceux de l’eau. Et quand l’eau rencontre le ciel ce peut-être tout aussi terrible qu’excessif, merveilleux qu’effrayant.
L’eau aux nénufars
En marge de la Loire, dans un endroit peu fréquenté et isolé se présente de manière enfantine un message d’accueil.
Le soleil révèle la rampe des chênes qui mène au bord de l’eau.
Les nénufars règnent sur ce petit monde où grenouilles, ragondins et martins-pêcheurs ont établi leur territoire.
Un perchoir providentiel dont le reflet est occulté par les nénufars.
Abstraction faite, impression vague
Ondelettes verte où miroitent les cieux.
Reflet et transparence, liquide horizontalité et verticalité arbustive.
Il pleut il mouille
L’arc-en-ciel comme un pont entre végétation estivale et automnale.
Dans un fatras végétal, la minuscule et curieuse petite grenouille.
Entre foret et étang
Au pied des arbres, les fougères, à leur tête, le ciel.
Une petite digitale en lisière sur le même chemin où les chênes couvrent l’allée.
Une relique sacrée, le miroir des dryades. Une boule de guy semble flotter entre deux arbres.
Un petit cuivré sur une brindille de bruyère vous dit : à bientôt.