« Chaque année, le rossignol revêt des plumes neuves, mais il garde sa chanson. »
— Les iles d’or, Frédéric Mistral.
L’incontournable réveil de la nature, au diapason des premiers rayons généreux du soleil est toujours un phénomène fort, évoquant la régénération et en même temps la nostalgie de l’éphémère. Une dualité de joie et de mélancolie qui féconde le vivant lui permettant d’accéder à son cycle le plus actif sous les bons auspices des températures printanières. Les anciens fruits sont parfois encore sur tige lorsque la sève développe les nouvelles bases de la prochaine génération. Avec le temps très favorable d’avril, précocement, certaines espèces se réveillent et nombre d’êtres vivants vont découvrir pour la première fois cette nature aux multiples pièges, et aux multiples joies.
L’orchidée et les petites fleurs
Derrière le rideau des herbes vertes se dévoile à peine au ras du sol, la belle bleue, la pervenche.
Quelques muscaris partent coloniser de nouveaux territoires.
C’est rare que l’on puisse apercevoir parmi les herbes des prés, des fleurs violettes, ce sont des orchidées, printanières et éphémères.
Certains endroits ombragés cachent de petites et mignonnes fleurs bicolores, les myosotis.
Que serait le printemps sans un parfum de violettes ?
Même à l’abri le long des arbres des haies, les pervenches peuvent capter la lumière du soleil.
L’ail, le flambé et le champ
Le superbe flambé avec ses rayures noires est-il un papillon de la première génération de l’année ? Un nuage aillé parfume un bosquet, indice, l’ail des ours est en éclosion.
Les délicates fleurs de l’aromatique ail des ours.
Les moissons des prairies ne sont pas encore effectuées que déjà les grands champs dessinent des lignes de céréales.
Vers les grands arbres
La lumière révèle la jeunesse des petites feuilles du chêne.
La floraison des merisiers possède une présence épique.
Le marronnier aussi possède des fleurs élégantes et colorées. Blanc immaculé, bleu du ciel et vert des feuilles, bleu blanc vert, le drapeau du printemps.
Les petites feuilles d’un chêne, illuminées par le soleil du printemps.
Les nouvelles feuilles du charme, ovales et symétriquement plissées.
Les cônes rouges sur les branches de l’épicéa. Fines et élégantes, les branches du saule semblent former une cascade.