Le canal latéral à la Loire a été ouvert en 1838 et est toujours présent.
Formidable ouvrage permettant la liaison du Rhône à la Seine.
Originellement conçu principalement pour le transport fluvial de marchandises, avec les fameuses péniches, c’est désormais d’autres vocations qui le motivent comme le tourisme et l’irrigation.
Et c’est surtout pour nous, amoureux de la photo nature, avec ses berges végétalisées, la possibilité de découvrir des modèles dans un cadre serein.
Le rouge-gorge donne un concerto au faite du bouleau, le ciel est bleu, la chaleur solaire diminue au fil de la journée.
Dans les friches, les coquelicots, les pensées et les bleuets sont encore en fleurs lorsque les champignons poussent.
En fin novembre, les feuilles tombent et les arbres prennent enfin des couleurs d’automne.
Les derniers épis de maïs remplissent encore les champs d’octobre nimbés de douceur automnale.
C’est aussi l’ouverture de la chasse, le peu d’espèces-gibier qui subsistent est mis sous pression.
Malgré tout, qu’ils soient sauvages ou domestiques les animaux sont les esprits de la nature, croiser leur chemin est toujours source de surprises, ou d’émerveillement.
À travers étangs et forets, la Loire crée parfois des bras à part, loin d’être morts, ils forment un refuge aux animaux.
Sous les silhouettes des osiers, et dans l’ombre des plantes aquatiques se cachent de toutes petites grenouilles.
Non loin de là fougères et bruyères forment le portillon d’un paysage plus forestier.
Après les migrations estivales humaines, un esprit écureuil domine cette période de rentrée.
Les fruits ont muri, les premières feuilles tombantes sont aussi sèches que les barbecues remisés.
Et pourtant les rosiers et les pissenlits refleurissent, la douceur est cet âge mûr qui a survécu et qui vit encore.
La floraison de la petite centaurée et la rougeur des cenelles sont les indices discrets d’un mois de septembre tendre, profond, et complexe.