Avant que l’été ne meure, dans une prolongation hésitante ou une traine qui demeure, la nuit qui tombe se fait de moins en moins distante.
Quand bien même, on peut encore découvrir quelques fleurs qui sauront réjouir une dernière génération de papillons.
Humidité, fraicheur, moins de luminosité, la chaleur caniculaire passe le témoin et c’est tout une flore qui reverdit, toute une faune qui revit.
Les souvenirs de l’été ne sont pas encore mûrs, que déjà ceux de l’automne s’actualisent, les troupeaux alors flânaient encore.
Près des taillis
Bouillon blanc
Dans un froufrou végétal, une tour aux éclats jaunes, où viennent aux fenêtres, petites abeilles, petits papillons.
Bruyère cendrée
Une succession de petites clochettes roses tintinnabulent en lisière.
Scabieuse des champs
Les étamines pimpantes, le pétale azuré, sophistiquée.
Azuré
Je suis posé au sommet et je contemple la foret rose des bruyères.
Cirse des champs
Il pique, tout en arborant un rose innocent, le chardon.
Véronique
Un brin discrète, véronique.
Menthe
Je parfume le monde, mais me reconnait-on ?
Verveine officinale
Si on a de la veine de vénus, on dort une nuit tranquille.
La vache est dans le pré
Cuivré
Cette fleur à t’elle du nectar, prospectons.
Meuh meuh
Ces deux-là s’entendent plutôt bien.
Chèvrefeuille
Une feuille qui rend chèvre, non, une fleur aux douces ramures.
Salers
Qui s’y frotte s’y pique, on ne lèse pas, sa majesté.