S’éveiller ce jour

Je rentre chez moi, il fait nuit et des éclairs jaillissent et révèlent le paysage, tels des flashs photographiques.
C’est la mi-octobre, on peut apercevoir par temps clair et si la pollution lumineuse n’est pas trop importante, juste après le soleil couchant, une comète à l’horizon, vers l’ouest.

Les vérités apparaissent, sous nos yeux, puis disparaissent lorsque la terre n’a pas fini de tourner.
Nous ne sommes plus vigilants, l’oreille collée à la terre, scrutant le moindre signe d’une vérité qui passe.
Ivres de se rappeler à l’existence, nous assommons le monde à coup de vaines certitudes.

Quelques légers nuages voilent momentanément le soleil, la lisière de la forêt est lumineuse.
Je marche à travers les feuilles et les châtaignes tombées au sol.
De nombreux champignons presque invisibles montrent leurs chapeaux de diverses couleurs.
Je recherche la lumière qui les met en valeur.

Une lumière se découvre par les yeux et se déguste dans l’âme, comme un vin.
Douce, dorée, avec une clarté légèrement soyeuse.
Une cure de jouvence caractéristique d’une fin d’après-midi d’automne.

Je prends une respiration, espérant faire entrer en moi l’air de ce temps.
Avec ce sentiment de ne plus être étranger, et d’acquérir cette nouvelle énergie.
Une force indispensable et oxygénante dans un monde qui s’essouffle.

La transcendance n’est pas une élévation, mais le retour à une harmonie infinie.

Plutée, galères, lactaire

Lignicole sans aucun doute, je ne suis pas certain de son identification.

Le plus petit semble avoir un ami protecteur.

Une couleur qui fait toujours l’étonnement avec ce lactaire améthyste.

Bolets, mycènes, amanite

La rondeur généreuse d’un pied de bolet.

Une petite limace à peut-être trouvé son casse-croûte.

L’amanite citrine, toxique malgré sa blancheur immaculée.

De jour et de nuit

Tous les espoirs portent leurs cicatrices.

De l’Europe au Japon, se trouve se papillon.

Fruits d’automnes

Les « bonnets d’évêque », fruits du fusain.

Saison des châtaignes, chauds les marrons !

Pour terminer, quelques haïkus de saison :

Feuilles tombantes,
Jaunes, vertes et marron,
Grande nostalgie.

Ni hier ni demain,
Subir cette absence,
Du moment présent.

Lumières sur l’eau,
Mon esprit y divague,
De sérénité.

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  1. Le bonheur sous nos pieds, sous nos yeux; vous le traduisez si bien; je m’émeus toujours d’un champignon dans la lumière. J’en ai un en photo, protecteur.. Je n’ai jamais vu le dernier papillon .
    merci pour votre simplicité

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