Le réveil des jonquilles

De bois sombres et perdus,
En forêt lumineuse et décorée;
La jonquille éblouie et transforme,
Et promet la générosité.

De bois sombres et perdus,
En forêt lumineuse et décorée;
La jonquille éblouie et transforme,
Et promet la générosité.

Leurs demeures se dressent parfois en une nuit,
Et le lendemain il n’y aura plus rien,
Le peuple souterrain a attendu la pluie,
Pour faire du spore par un drôle d’écrin.

À terre une feuille d’or, poussée par un champignon,
S’envole vers une cascade d’automne, telle un lumignon,
Se dresse alors, derrière un arc-en-ciel des gouttelettes,
Et une vision de raisins, noix, citrouilles et rainettes.

De l’audible il ne ressort parfois rien,
Et collée à l’oreille une coquille marine,
De l’inaudible peut surgir le bruit de l’océan,
Alors quel est le chant d’un soleil couchant ?

Pour apprécier et préserver l’abondance,
Il faut avoir connu le manque,
Ainsi les sens ne sont plus émoussés,
Et le bonheur devient à notre portée.