Avant la pluie

À terre une feuille d’or, poussée par un champignon,
S’envole vers une cascade d’automne, telle un lumignon,
Se dresse alors, derrière un arc-en-ciel des gouttelettes,
Et une vision de raisins, noix, citrouilles et rainettes.
À terre une feuille d’or, poussée par un champignon,
S’envole vers une cascade d’automne, telle un lumignon,
Se dresse alors, derrière un arc-en-ciel des gouttelettes,
Et une vision de raisins, noix, citrouilles et rainettes.
De l’audible il ne ressort parfois rien,
Et collée à l’oreille une coquille marine,
De l’inaudible peut surgir le bruit de l’océan,
Alors quel est le chant d’un soleil couchant ?
Pour apprécier et préserver l’abondance,
Il faut avoir connu le manque,
Ainsi les sens ne sont plus émoussés,
Et le bonheur devient à notre portée.
Au-delà de mes possibilités,
Je vole sans attendre.
En quête d’un possible,
Avec mon cœur d’oiseau.
Le promeneur perdu dans ses pensées,
N’y vois qu’un éclair bleu.
Entre ombres et heures dorées l’automne nait,
Et ses tons sont plus pastels que flamboyants,
Dans ce climat doux où un banc de poissons conjoignait,
Le frémissement des feuilles se fait plus présent.