Le grand Capricorne du chêne est un de ces insectes qui passe la plus grande partie de sa vie sous une forme larvaire, de trois à quatre ans, pour une fois adulte espérer vivre quelques semaines. C’est évidemment le plus grand cornu dans son genre, capable aussi de voler.
Commun au sud de la France, il est plus rare dans le nord, l’exploitation forestière influence les insectes saproxyliques(qui décomposent le bois pour s’en nourrir), disparition des vieux arbres et fragmentation écopaysagère, dans ce contexte ce capricorne est protégé par la loi (classé vulnérable, risque élevé d’extinction).
Découverte de plusieurs individus le soir, le plus proche est photographié, les autres trop haut perchés seulement admirés, son déplacement est très lent et si l’on s’approche trop il peut toujours tenter un petit vol avec les ailes placées sous ses élytres. On retrouve comme avec le cerf-volant le plus souvent seulement des têtes (seule partie que les prédateurs, buses ou autres rapaces nocturnes, laissent derrière eux) ou alors un petit individu probablement perdu, ici j’ai eu plus de chance avec cette petite colonie en pleine forme.
Les redoutables mandibules font des ravages très tôt, jusqu’à deux centimètres de diamètre de tranchées profondes dans le bois au stade larvaire.
Gros plan sur les yeux composés du Capricorne situé jusque derrière ses antennes, une bonne situation pour voir venir le danger lorsqu’il est sur le tronc d’un arbre. On peut le confondre avec Cerambyx scopolii mais ce dernier est beaucoup plus petit.
En haut à droite une larve de capricorne peut atteindre jusqu’à 10 centimètres.
Quelques liens complémentaires:
– L’identification des Cerambyx sur le site de l’Inra.
– Des pages complètes sur le Grand Capricorne du chêne sur insectes.(N’y ratez pas les photographies des nymphes, ça vaut le coup d’œil.)