Entre soleil et brume, les étendues semi-gelées sont le refuge des palmipèdes et des échassiers, c’est assez cocasse, car en été il ne faut pas y espérer en voir autant en nombre et en variété. La température se faisant basse, l’humain se fait plus discret, et les rares signes de sa présence sont bien recouverts par un givre qui persiste dans l’ombre. Mais les plaques de glace ne peuvent totalement figé les fleuves et les rivières, voyons voir ce qu’il se passe sur les bords de Loire…
Hérons, canards et aigrettes
Ils progressent par petits pas et arrêts, les hérons sont en quête de provisions, au loin les canards barbotent, même si la région n’est pas dénuée de sources hydrothermales, on est loin du Hverarönd, littéralement en français « sources chaudes des canards » en Islande, mais la Loire est encore accueillante pour la saison et n’est pas en glace comme elle l’était l’année dernière.
C’est la reine de la troupe quand les cygnes se font absents, la grande aigrette déploie ses grandes ailes blanches pour défendre son territoire, ou pour impressionner son comparse. C’est un bel animal, dont les plumes, utilisées en ornementation, ont bien failli lui couter la peau.
Et hop une explication aérienne, qui ne manque pas de grâce. Entièrement protégée elle est en passe de reconquérir notre territoire. Ses joutes peuvent faire penser à la boxe de la grue blanche inspirée par les grues et les hérons dans l’art martial chinois.
Le coriace et le mignon
La présence du lierre grimpant est révélée par l’hiver, sa résistance au froid lui permet de rester actif. Surnommé roitelet des haies, c’est en fait un troglodyte mignon, un tout petit oiseau vivace aux petits cris aigus rapides et brefs.
Les indices du pêcheur
La barque gelée du pêcheur est prête à glisser furtivement sur l’onde et disparaitre dans la brume.
La ligne est lancée, le flotteur est suspendu dans le reflet des arbres.