Des pensées pour une orchidée

Elle est là, seule, à travers les herbes comme une goutte d’encre violette tombée sur un papier vert, il a plu, elle pleure des larmes de cristal.
Elles sont là, une multitude, pensives et tricolores, elles semblent veiller sur toute une plaine, offertes et sauvages.
Quand les champs jaunissent et les prés verdissent, la vie semble rejaillir en tout sens, dans un joyeux chaos de formes et de couleurs.
À la clarté des sous-bois, semble surgir une mémoire intemporelle, originelle, une illusion devenue réelle, de ce jardin non clos, aux infinis possibles.
Une onde de bien-être parcourt alors les âmes et se diffuse dans les corps, mêlée de senteurs, de couleurs et de chants, comme si elle alimentait une image inversée de nos vies intérieures et nous rappeler à l’essentiel : être, tout simplement.

Pollen et spores


Si on occulte le soleil, on peut apercevoir dans l’air le pollen qui flotte au vent comme une neige invisible.

Les mousses n’ont pas de fleurs, mais leurs tiges feuillées sont étonnantes, au bout il y a les urnes qui contiennent les spores.

Mille pensées


Cette petite fleur messicole sauvage est la parente d’une espèce cultivée, ici il y en a un champ entier !

Elle est colorée parfois de différentes manières, je vous présente la version « oreilles de lièvres ».

Celle-ci se distingue par sa dominante bleu violet, ce ne sont pas des violettes, mais c’est le même genre végétal.

L’Orchidée sauvage


Les orchidées sauvages sont plutôt rares, celle-ci pousse en lisière de forêt dans un pré.

J’ai eu une surprise avec cette orchidée, j’ai failli la confondre avec une autre, c’est donc une nouvelle espèce que j’identifie.

Le ciel commence à peine à se découvrir, les pétales sont encore humides, la pluie à favoriser sa croissance.

Pomme fraise


Ces petits boutons roses donneront naissance à de petites pommes sauvages.

La délicieuse fraise des bois est peut-être là, même si on ne la voit encore pas.

Entre les herbes


Ces petites fleurs roses apportent une petite touche de douceur au vert printanier.

Que serait le printemps sans ses petites pâquerettes blanches au cœur de soleil.

Au bord des chemins les stellaires arborent avec élégance un blanc éclatant.

La violette, toute en douceur et fragilité, parfume parfois les sentiers printaniers.

Les pétales des trèfles dans un champ coloré par le pourpre de l’oseille sauvage.

Sur une fleur non moins étonnante, un petit papillon très original nommé « la panthère ».

Colza et bouton d’or


Bouton d’or, un nom qui convient bien à ces fleurs aux pétales dorés et luisants.

Les plantes cultivées ont aussi une grande part dans la composition de nos paysages printaniers.

Vous avez aimé cet article ? N'hésitez pas à le partager :

Dites moi ce que vous en pensez

  1. Ah Fabrice, chacune de tes photos est une toile qui nous dévoile ce que nous ne voyons pas toujours. Quel nuancier, où toutes les couleurs cohabitent dans un ensemble naturellement équilibré et une si grande variété de fleurs! Bravo pour tant de poésie et beauté. Grand merci ✿ Le petit papillon panthère est magnifique!

    • Et pourtant, nous l’avons toujours vu, nos ancêtres déjà, il y a 30000 ans étaient de très fins observateurs de la faune et de la flore sauvage, et la nature n’a depuis jamais cessé de nous étonner.
      Merci Umiko-Okasan, tu es venue, tu as vu. ^^

  2. t’es un poète
    tu sais nous transporter et nous faire découvrir tant de merveilles
    comment se peut il qu’il y ait autant de pensées ? j’en veux partout sur ma pelouse pour remplacer les pâquerettes …
    tu sais , chez nous à Pornic, nous avons des champs entiers d’orchis bouffon …

    • Il y a surement beaucoup de facteurs favorables, le sol, le fait que le champ n’est peut-être plus labouré, etc.
      Mais c’est peut-être le fait que ce n’est pas plus commun que ça qui est étonnant, il y a une grosse pression des cultures sur toute la faune sauvage, chaque parcelle de terre est pratiquement exploitée quand même, du moins dans ma région.
      Il reste un semblant de nature là où émerge quelques monts, quand il n’y a rien à exploiter et en dehors de ça quelques zones libres par-ci par-là.
      Comme vos orchidées, tout ne demande qu’à se développer dans de bonnes conditions.
      En tout cas moi j’ai du mal à en trouver d’autres, des orchidées.

  3. Hello Fab,
    Suis débordée avec mon déménagement…
    Superbes ces photos, tout en douceur et fraicheur du printemps.
    J’aime beaucoup ton texte également qui rend un bel hommage à ces petites merveilles sauvages 🙂
    Bises et bonne soirée

    • Hello Noushka,
      Je viens de voir tes premières macros, on se sent plus dans la bonne saison en voyant tes petites créatures ailées qu’en se promenant !
      Toi aussi alors tu vas laisser une exuvie.
      Bises et bon courage !

  4. Quel doux billet, coloré comme le Carnaval! Les « folies » printanières de Dame Nature… 😉
    Pour une raison que j’ignore, ça fait des mois que je n’ai reçu aucune newsletter, il ne me semble pourtant pas m’être désinscrite. Je profite donc de mon passage pour me rassurer (ouf! ton site existe toujours!) et pour constater son nouveau look, très frais et qui fait la part belle à la nature. A bientôt! ^^ (rien de neuf chez moi, ça prend la poussière… on ne peut pas être partout!)

    • Il en faut un peu de folie, le printemps aura été très humide et frais… :/
      Non, pas de disparition soudaine, la newsletter était totalement défaillante, j’ai du la remplacer par une autre, tu peux la retrouver dans le pied de page vers ‘abonnement’.
      Ah les sites, pas facile de leur donner de manière régulière de la matière, c’est très chronophage, mais j’espère te lire bientôt ! 🙂

Laisser une empreinte empreinte

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *