Blanches ailes

Entre soleil et brume, les étendues semi-gelées sont le refuge des palmipèdes et des échassiers, c’est assez cocasse, car en été il ne faut pas y espérer en voir autant en nombre et en variété. La température se faisant basse, l’humain se fait plus discret, et les rares signes de sa présence sont bien recouverts par un givre qui persiste dans l’ombre. Mais les plaques de glace ne peuvent totalement figé les fleuves et les rivières, voyons voir ce qu’il se passe sur les bords de Loire…

Hérons, canards et aigrettes

Ils progressent par petits pas et arrêts, les hérons sont en quête de provisions, au loin les canards barbotent, même si la région n’est pas dénuée de sources hydrothermales, on est loin du Hverarönd, littéralement en français « sources chaudes des canards » en Islande, mais la Loire est encore accueillante pour la saison et n’est pas en glace comme elle l’était l’année dernière.

C’est la reine de la troupe quand les cygnes se font absents, la grande aigrette déploie ses grandes ailes blanches pour défendre son territoire, ou pour impressionner son comparse. C’est un bel animal, dont les plumes, utilisées en ornementation, ont bien failli lui couter la peau.

Et hop une explication aérienne, qui ne manque pas de grâce. Entièrement protégée elle est en passe de reconquérir notre territoire. Ses joutes peuvent faire penser à la boxe de la grue blanche inspirée par les grues et les hérons dans l’art martial chinois.

Le coriace et le mignon

La présence du lierre grimpant est révélée par l’hiver, sa résistance au froid lui permet de rester actif. Surnommé roitelet des haies, c’est en fait un troglodyte mignon, un tout petit oiseau vivace aux petits cris aigus rapides et brefs.

Les indices du pêcheur

La barque gelée du pêcheur est prête à glisser furtivement sur l’onde et disparaitre dans la brume.

La ligne est lancée, le flotteur est suspendu dans le reflet des arbres.

 

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  1. Dans mon « Petit Bois » j’ai vu un roitelet!
    Grâce à toi je sais maintenant comment il s’appelle!
    Il est très vif et n’attend pas que l’appareil photo joue le curieux ^^ Sa petite taille, ses pioupiou ♪♫♪ et vivacité me l’ont rendu sympathique!

    Ta Loire est un sacré monstre naturel où tout ce petit monde qui l’investit est le bien venu!

    Tu les a vues les grandes aigrettes blanches!
    Oh quel honneur!
    Elles sont magnifiques!

    Le flotteur dans l’eau ressemble à une baie rouge …
    De quoi confondre plus d’un!
    La barque est magnifique ❤

    Un regard connaisseur de ton pays.
    Merci Zipanu.

  2. Oh, tu vis près de la Loire?!
    Quel fleuve magnifique et magique!
    Mais alors il y devrait y en avoir des points discrets où tu peux affûter…..!!
    Une jolie série hivernale dans laquelle on sent moins la nostalgie de ton article précédent!! 😉
    L’ambiance et la lumière sont particulièrement bien rendues ici, félicitations Zip!
    Bizzz et bonne soirée

  3. Hahaha!! MDR!!!
    Je viens de lire ton com sur mon Troglodyte!!
    Si tu savais depuis combien de temps ils me font bisquer ceux-là!! Quand il s’est pointé tout à fait par hasard sur les bûches j’étais devant, à moins de 3 mètres, attendent d’autres piafs!
    Tu parles d’une surprise de taille! J’étais bien plus excitée d’avoir fait ces photos que celles des buses!!
    C’est sûr que la longueur de la focale est essentielle pour prendre de près les petits oiseaux. Au 200 comme le tien c’est un peu juste mais bien planqué tu devrais pouvoir les faire venir en mettant des boules de graisses là où tu veux qu’ils viennent. Ca peut être le long d’une haie tranquille dans la nature où il n’y pas de passants.
    Bises et à bientôt, je te souhaite un bon WE!

  4. @Okasan Petit roi pour petits bois, qui aime jouer à cache-cache, il est drôle, c’est la première fois qu’il se laisse approcher si bien.

    @Noushka Oui, la discrétion y est toute relative mais il reste encore quelques endroits qui ne sont pas trop fréquentés. Faut voir.
    C’est ça le meilleur moment du photographe la surprise inattendue et l’opportunité réussie, j’imagine ta fierté !
    Avec le 70-210mm il faut que je sois à moins de deux mètres, ça dépend de la taille de la cible. Faut essayer.

    @Framboise Merci. ^^

    @Olivier J’en ai rarement observé plus qu’en ce moment, on voit surtout des garzettes en été, alors que là sur cette série il y avait quatre aigrettes présentes, et à différents endroits c’est bien rare de ne pas en voir une en train de voler quand ce n’est pas au bord de l’eau.

    Bon week-end à tous et à bientôt.

  5. Merci pour tes dernières visites amicales sur le blog.
    Je suis particulièrement impressionnée ici par l’effet de texture rendu par les arbres sur tes trois premières photos. Un effet à en rendre jaloux certains photographes qui emploient des artifices pour pouvoir y apporter ces fameuses textures.
    Quelle chance d’avoir un point d’eau aussi près: avec le bon affût (et bien du temps devant soi) ça peut donner de belles choses. Je vais aussi faire quelques tentatives avec des boules de graisses durant cet hiver. Il va falloir l’accompagner de beaucoup d’observation aussi…
    Passe un beau dimanche et à bientôt! 🙂

  6. un billet aux couleurs de l’hiver, la page automne est tournée.
    Les oiseaux à la mangeoires et les étangs pleins de migrateurs, une nouvelle page photographique s’ouvre pour début 2014.
    Je te souhaite une bonne et heureuse année 2014
    @micalement, Haude

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