La digitale pourpre

On reste toujours près des bois après l’ail des ours, voici la digitale pourpre.
Déjà représentée dans le livre des Grandes Heures d’Anne de Bretagne du début du XVIe siècle, la digitale pourpre avait aussi sa place dans le jardin symbolique médiéval, à côté de la rose, en lien avec la vierge Marie.

En effet et en rapport avec son étymologie, la digitale est aussi nommée doigt de la vierge ou gant de Notre-Dame, car d’après la légende, Marie se serait servie de la digitale pour soigner une blessure à l’un de ses doigts.

Une autre légende plus récente attribue à une guérisseuse la connaissance d’une propriété médicinale de cette plante (une légende probablement conçue pour stimuler une publicité destinée à promouvoir le commerce des préparations à base de digitaline ?), un fait découvert par un certain William Withering toujours d’après la légende, c’était un médecin et botaniste britannique qui deviendra véritablement le découvreur officiel de la substance active de la digitale, la digitaline ou digitoxine, un cardiotonique.

La digitale pourpre


Commune dans toute la France, la digitale pourpre apprécie particulièrement les coupes forestières, comme on peut le voir ici.
C’est une plante océanique qui fleurit généralement de juin à septembre.
Elle peut paraitre banale, mais son épi floral est très recherché en ornementation au point qu’elle peut être trouvée en jardinerie.

Une variation de couleurs

Il existe une variation phénotypique dans la couleur des fleurs des digitales pourpres, précisément 4 phénotypes.
Le phénotype violet à taches violettes, qui est le plus répandu, un autre phénotype identique, mais aux couleurs des corolles plus pâles, un phénotype blanc à taches violettes et comme vous le voyez sur la photo un phénotype entièrement blanc.

Caractéristiques et toxicité


Les taches foncées, riches en pigments, guident les insectes pollinisateurs.
Au vu de sa toxicité et des alternatives existantes moins dangereuses pour la santé, la digitaline est employée dans un cadre thérapeutique très contrôlé.
Les feuilles et les graines sont très toxiques, et leur ingestion peut être mortelle.

Voilà, j’espère vous avoir donné l’envie d’observer, d’en savoir plus et de pourquoi pas trouver un autre des quatre phénotypes sur votre chemin, et de partager ici une photographie.
À bientôt et bon été à tous !

Vous avez aimé cet article ? N'hésitez pas à le partager :

Laisser une empreinte empreinte

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *