Le saut de la grenouille

Sac à dos bien rempli, trop même.
Un, deux, trois objectifs, une mini-loupe de botaniste, une torche manfrotto, etc.
Il faut bien parer à toutes les situations, être équipé.
Mais cela n’est pas rapide, de se poser pour sortir le matériel adéquat.
Pendant ce temps, la petite grenouille rousse vit sa vie, débutante, marchant sur les feuilles mortes.
Profitant du moindre interstice en guise de refuge, anticipant les dangers.
Lorsque je suis enfin prêt, prêt à shooter, elle a disparu…
Le printemps est bien humide, je ne m’attendais pas à trouver autant de champignons dans le bois.
Mais rien n’est aussi simple, l’indice hydrique des sols chutera de manière drastique bientôt.
En attendant, lorsque je fais un pas, une grenouille saute.

Dans les bois

Quinze ou vingt minutes à changer de position, accroupi, à tourner autour de la petite grenouille, en faisant attention à ne pas la faire fuir, difficile à dire précisément, concentré et en éveil, dans la nature règne une autre temporalité.
Lorsque je me redresse enfin, un bruit de branches cassées m’alerte.
Mon changement de position a surpris deux chevreuils, à moins de vingt mètres.
Ils m’observent, puis repartent.

Jeune grenouille rousse

Toute petite grenouille forestière, plus petite qu’une feuille, en exploration autour de sa mare.

Le muguet

Non loin de là, une lumière tamisée par les arbres révèle au sol de multiples feuilles regroupées par deux.
C’est le muguet de mai, avec sa hampe florale en clochettes et son parfum captivant.

L’amanite jonquille

Les champignons profitent du printemps humide, je n’avais pas remarqué cette amanite les printemps précédents.

On dirait des morceaux de sucre sur une pâtisserie, mais celle là il vaut mieux éviter d’en consommer.

Au bord du canal

Cette journée-là, le thermomètre remonte, le soleil est au beau fixe, il fait même très chaud.
Les herbes au bord du canal ne sont pas entièrement fauchées, je pars observer la petite faune.
Quand j’aperçois là où l’eau est peu profonde, plusieurs poissons en surface.
Nageant paisiblement, se reposant ou soudainement semblant fuir un prédateur.

Les perches

Les petites perches soleil se reposent à l’abri de la végétation.

Perches franches et perches soleil se côtoient.

Trois perches soleil en formation 1,2,3…

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  1. J’aime beaucoup les 3 premières photos. On sent l’émotion vraie, votre présence à l’instant nature et cela fait beaucoup de bien

  2. Que dire sinon qu’il se dégage tant de poésie de vos photographies et de vos textes que je ne manque jamais d’aller sur le site dès réception de vos mails; j’adore ces instantanés figés comme les poissons que l’on voit par transparence et qui ne seraient que des visions fugitives déjà emportées et oubliées mais que grâce à vous l’on peut retenir. Et puis la poésie du commun, de l’ordinaire, comme ces anémones des bois. Merci.

    • Avec les poissons je pensais très justement à cet aspect éphémère, à ces moments qui glissent et se perdent.
      La photo fait que je ne serais pas le seul, à capter le moment.
      Cet échange en quelques mots c’est comme le salut de deux voyageurs.
      Plusieurs chemins, une même humanité.

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