On peut se poser des questions intellectuelles ou existentielles. Mais si l’on fait une distinction entre nous et le monde qui nous entoure nous aurons toujours qu’un écho en guise de réponses.
La nature c’est encore plus beau que de la HD, reste à savoir d’où provient cette impression d’harmonie esthétique. Et ce n’est pas une simple question de gout, ou du moins c’est une question qui n’a rien de simple.
Une partie de nos goûts sont intrinsèquement liés à nos instincts de survie, une carence en sodium incite une consommation de sel, et l’amertume peut-être un avertissement de toxicité, etc. Ça ne doit pas être différent pour le reste, la vision d’une cascade, d’un coucher de soleil, d’un bord de mer, est beaucoup plus agréable qu’un volcan en éruption, un tsunami ou un cyclone. Tout ce que cela véhicule dans l’inconscient est déterminé tout comme la génétique détermine une bonne partie de nos possibilités.
Et entre la conscience de ce qui est possible et déterminé, il y a un état bien moins binaire, un pur abandon qui ne rejette ni le possible ni l’impossible, seulement le contrôle.
C’est probablement aussi cela le sens d’une vision extatique, une intuition suggérée confirmée par l’expérience, une validation du… vivant.
Entre sable et eau
Béant, je regardais du seuil d’une chaumière
Magie de la nature, Maurice Rollinat
De grands sites muets, mobiles et changeants,
Qui, sous de frais glacis d’ambre, d’or et d’argent,
Vivaient un infini d’espace et de lumière.
Ces petites fleurs de serpolet font le régal des butineurs.
Reflets de lumière sur les vagues, clair-obscur du feuillage, les bords de Loire ont quelque chose de magique.
La jussie est une onagracée envahissante, mais ses fleurs apportent une esthétique qu’on ne peut lui reprocher.
Vers le jardin
C’étaient des fleuves blancs, des montagnes mystiques,
Magie de la nature, Maurice Rollinat
Des rocs pâmés de gloire et de solennité,
Des chaos engendrant de leur obscurité
Des éblouissements de forêts élastiques.
Ce criquet aux ailes bleues est très bien camouflé parmi son environnement de feuilles sèches.
La récolte des baies annonce l’arrivée des confitures et gelées.
C’est un coléoptère bien coloré, mais qui peut occasionner bien des dégâts aux thuyas et cyprès.
Les tomates mûrissent, lentement mais surement, pour le plus grand plaisir de nos papilles.
Glands et fruits
Je contemplais, noyé d’extase, oubliant tout,
Magie de la nature, Maurice Rollinat
Lorsqu’ainsi qu’une rose énorme, tout à coup,
La Lune, y surgissant, fleurit ces paysages.
Le fruit du chêne rouge est plutôt trapu et bombé.
Les chatons du noisetier sont déjà en course pour le printemps prochain.
Le fruit du plus commun des chênes, le chêne pédonculé.
L’aubépine produit des fruits, de petites baies rouges, que l’on nomment aussi poires à bon dieu.
Soir et orage
Un tel charme à ce point m’avait donc captivé
Magie de la nature, Maurice Rollinat
Que j’avais bu des yeux, comme un aspect rêvé,
La simple vision du ciel et des nuages !
Terminons sur ce coucher de soleil estival et cette petite note finale poétique simple et efficace d’un artiste du XIXe siècle, Maurice Rollinat. Je donnerais un lien pour lire d’autres poèmes de cet auteur passionné sur ma page facebook.