Dans la nature, dans les sentiers pas trop battus et en dehors, on peut encore apprécier cette luxuriante végétation même si au début du printemps le sol est encore recouvert de feuilles mortes et que cela n’est pas très concentré, mais présent dans quelques ilots isolés les uns des autres, suivant le caractère du biotope. Ce territoire végétal atteindra son apogée dans un printemps plus tardif.
Au pré des herbes
Ses racines ont des formes de petites figues, elle tire là l’origine de son nom, on peut la confondre avec le bouton d’or, mais c’est une pionnière printanière, la ficaire.
La pâquerette, aux pétales blancs surlignés de mauve, est une digne représente de nos prés. Entre les vestiges du vieil arbre, on aperçoit un autre arbre, qui devra s’épanouir.
J’ai déjà vu des troncs à terre dont les branches repoussaient comme autant d’arbres, est-ce peut-être le cas ici, de ce mur fraternel de mousse et d’écorce.
Le petit ru offre le mystère de la rencontre de la terre, de l’eau, de l’air, en de multiples ramifications.
La forêt des anémones
La plus boisée des anémones, est blanche aux étamines solaires, les petites notes de bleu indiquent la présence de sa consœur forestière la scille.
Cet arbre est majestueux, couronné de lierre et bottines en mousse verte, il dégage une aura forte et protectrice aux fragiles anémones. En dehors des bois, les primevères fleurissent, dites leur coucou.
Un petit tas de bois près du sentier révèle à lui seul beaucoup de choses sur l’espèce qui l’a créé : organisatrice, méthodique, pragmatique et probablement intelligente. Mais en admettant que l’espèce observatrice soit très avancée comme nous sommes capables de l’imaginer (c’est à dire d’après nos propres critères, mais cela est aussi relatif), n’est-il pas à craindre que le plus incompréhensible soit bien la bestiole qui l’a photographié ?