Dans la vague sobriété et simplicité, on retourne là vraiment à la nature dans cette expérience interactive en 3d, ici pas de zombies à dégommer, pas de voitures à défoncer ni d’aliens à exterminer.
Mince alors direz-vous, on va s’ennuyer ferme ! Et bien il est vrai que la virilité masculine n’est pas primordiale dans le tableau, quand le personnage central est une femelle blaireau avec sa portée…
L’avant-garde, c’est rétro
Certes, peu importe et puis un brin de douceur dans ce monde de… bip, ce qui accroche l’intérêt au premier coup d’œil, c’est ce style graphique à la fois rétro et avant-gardiste, non pas du pixel art, mais une espèce de graphisme minimaliste aux couleurs désaturées qui n’est pas sans rappelé une forme d’art naïf, bref c’est inspiré.
Une vie sauvage entre poésie et réalisme
Le plus intriguant c’est cette histoire à contre-courant des tendances actuelles, c’est évidement la vie de ce petit animal dans la forêt, pensez-vous donc que cela serait passer inaperçu dans la zipanature, non pour sûr, un blaireau, ce mustélidé mal connu et peu aimé, car nocturne et terrassier de formation, malgré tout il fait partie intégrante de la culture animalière forestière.
Le nom du jeu, Shelter, signifie protéger, il s’agit de se mettre dans la peau de la blairelle, d’évoluer dans une forêt sauvage, de faire en sorte que les blaireautins ne meurent de faim ou périssent par prédation. On se sent très petit dans cette nature aux mille dangers, la musique et les animations ne sont pas faites pour vous rassurer dans ces phases menaçantes où vous risquez de perdre un blaireautin par mauvais choix, un climat propice aux réflexions et prises de conscience sur la vie, non ?
Alors ?
En somme c’est bien réfléchi, c’est beau, c’est nouveau, c’est curieux et ça marche !
Et c’est là pour pc et mac, shelterthegame, et puis sur gog.
Bon, vous savez tout, maintenant conseillez Shelter à tous vos blaireautins, mais n’en parlez pas aux blaireaux !