Petite escapade entre Bourgogne–Franche-Comté et Auvergne–Rhône-Alpes dans le Haut Jura.
La fraicheur piquante et revigorante de la montagne nous pousse vers un cirque splendide et sauvage où les cascades se déversent dans un écrin de roches et de mousses vertes.
Plus loin, le plus grand lac Alpin d’Europe centrale se dévoile dans un panorama unique, au pied du Mont-Blanc.
« C’est sur la peau de mon cœur que l’on trouverait des rides. Je suis déjà un peu parti, absent. Faites comme si je n’étais pas là. Ma voix ne porte plus très loin. Mourir sans savoir ce qu’est la mort, ni la vie. Il faut se quitter déjà ? Ne me secouez pas. Je suis plein de larmes… »
Peau d’ours, Henri Calet.
À travers le feuillage se dévoile la vie.
Masque vert qui donne la vue,
Voilà une apparition qui dans l’eau se vit.
Tantôt chevreuil ou grenouille, la nature qui nous mû.
Déjà, le bourgeon épanouit, a quitté son manteau de nuit.
Est-ce là, où tout se réjoui, une douce folie ?
Tout ce qui vit au soleil nous émerveille,
Alors nous aimons l’or comme le vermeil.
Déjà le rideau se lève sur les premières fleurs de l’année.
L’hiver se termine, entre deux averses les oiseaux s’activent, et les premières pousses de pissenlit pointent du sol.
Un fin croissant de lune, accompagné de Vénus, brille dans un coucher de soleil humide et tourmenté.
La nature se réinvente, comme une prise de conscience claire et fraiche après l’engourdissement d’un long sommeil.