Avant l’automne


Les soirs d’été semblent déjà loin, et disparait avec eux l’assurance calme et paisible du soleil couchant.
Que cache cette valse humide qui souffle le chaud et le froid, le nuage et l’éclaircie.
Quelques papillons goutent la dernière cuvée du nectar des fleurs de septembre.
En fait c’est comme si les marchands exposaient encore, juste avant que ne se vident les lieux.

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Entre chien et loup


Quand le regard se glisse entre chienne et louve, le hurlement du ciel couve sous les mamelles de la lune.
Les arianes tissent les perles de la rosée de l’aurore, le soleil est paysagiste.
Il est présent et hors le temps, à travers le voile bleuté, le vaisseau de deux-mille ans à échouer là, à quelques pas du mont Ida.
À ronds d’ailes, nous, on s’en vole.

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Beautés sauvages


Au-dessus des scintillements diamantés du soleil d’été sur le manteau bleu vert de la Loire, les guêpiers s’envolent par des brises favorables dans un concert de sifflements roulés.
Parmi les herbes roussies par l’intraitable chaleur estivale, les lièvres se réunissent dans les champs quand les ombres commencent à s’allonger.
Dans le clair-obscur des brins d’herbe, la martre s’approche, méfiante et curieuse, entre instincts et insouciance.

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Gardiens des jardins


Les jardins sont des ouvertures sur le monde naturel, comme des petites fenêtres dont chacun pourrait choisir la forme et la couleur.
Bien sûr la patte de l’homme est prépondérante, et c’est toujours une sélection de végétaux comme un petit monde idéal, que ce soit par de jolies fleurs ou de délicieux légumes.
Et c’est dans cet apprivoisement bien ordonné que peuvent surgirent de petits êtres indépendants, plus ou moins désirés, parfois charmants, parfois agaçants, comme une dernière faveur accordée à la nature de pouvoir librement tirer la langue à ces humains envahissants.

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L’œil du choucas


Le lièvre de juin hume l’odeur des premiers foins séchés.
Un peu plus loin un petit choucas observe le monde de son provisoire abri.
La chaleur se fait de plus en plus pesante, comme un appel à l’orage.
Dans la chaude lumière, on respire les effluves capiteuses des sureaux, et on s’enivre de la douceur des soirs.

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