Au seuil et auvent

Hier j’ai vu un renard, momentanément, au loin, sur la chaussée qui borde le canal, après une observation réciproque il se faufila dans les roseaux secs pour rejoindre son territoire.
Au seuil de l’hiver, c’est l’automne qui disparaitra aussi dans les roseaux des saisons.
Le soleil est bas et éblouissant, la lumière est d’or et d’ombre.
La nature est fauve comme pour fêter le moindre rayon de lumière. À l’auvent de l’hiver, nous passerons nos fêtes autour d’un feu de cheminée et nous nous souviendrons des jours d’été.
Entre la douceur et les frimas, l’intériorité nous invite au dépouillement et à la sensation la plus sobre, la plus essentielle et primitive de notre passage à l’étant : le bien « être ».

Ombres et lumières


Le soleil nimbe la clairière des ombres qui s’allongent.


Elles se rouent d’or, avant qu’elles ne tombent.

Plumes et bonnets


Le bonnet d’évêque a ouvert son esprit à la terre.


Plumes soyeuses et chatoyantes, aux ailes du vent les graines voleront.

Étang et rivière


Le roseau est l’âme de l’étang. Se reflètent sur l’eau de la petite rivière, les derniers fruits.


Tant qu’il y aura des arbres, les berges prendront racine.


L’eau en voyage miroite le même ciel.

La feuille et l’épervier


Les blessures de l’automne.


Comme l’épervier, au seuil et auvent.

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  1. Hello Fab,
    Comme toujours beaucoup de poésie dans tes textes et photos; j’aime tout particulièrement les « berges qui prennent racine », …..doigts entre-mêlés!
    L’hiver est une période ambigüe où le froid règne dehors et le feu à l’intérieur 🙂
    Et qui te dit que ton renard allait retrouver son territoire plutôt que de le quitter pour se mettre en chasse??!!!!
    Pssssttt… ton épervier est un crécerelle!!
    Bon fini les taquineries 😉
    Grosses bises et bonne soirée

  2. @Noushka
    Du territoire du renard, il m’a semblé voir des marques et je pense que là où il s’est dirigé, ça a l’air sympa pour faire son trou.
    Un Crécerelle, c’est trop cool !
    Bizz à bientôt !

    @Framboise
    Pas vraiment là c’est sûr, mêmes constats que toi, hormis quelques gelées, il n’y aurait d’hiver que le nom.

  3. Un brin de nostalgie quand on voit la lumière qui décline, les feuilles qui tombent et les oiseaux qui nous quittent!
    Mais la chaleur des maisons , les fêtes et la famille redonnent espoir, le renouveau se prépare en silence et en douceur!
    Bonne fin d’année à toi et aux tiens!

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