À travers le feuillage

Ce qu’à travers le feuillage donne à voir, c’est un instantané privilégié, de ce que le feuillage permet de montrer en atténuant notre présence, de la vie sauvage.
Ce voile vert ne symbolise-t-il pas d’ailleurs actuellement ce fragile rempart entre l’homme et la nature, ce besoin de rester à sage distance pour observer, comprendre et protéger ?
Sans les arbres, plus de feuillage, sans feuillages, plus de cachettes, et sans doute moins de vie.

Après un mois de juin caniculaire, juillet était plus contrasté, aux herbes sèches et à la terre craquelée succèdent les petites mares et les fruits de l’été.
Une plante dans le fossé, un lièvre au loin, un oiseau sur une branche, parfois tout ceci est invisible pour un œil non affûté, parce que nous focalisons de manière très égo centré sur ce qui nous entoure, c’est ainsi, nous nous privons parfois d’une perception plus large, et heureusement, cela n’empêche pas l’oiseau, le lièvre et la plante d’exister.

Vous avez dû entendre dans les actualités quelques signes pas très encourageants du réchauffement climatique, nous sommes tellement avides de posséder des savoirs et d’y projeter notre distinction que nous apprenons dès notre plus jeune âge à savoir avant de comprendre, la vie se charge ainsi de nous enseigner la compréhension, et malgré toutes nos connaissances, notre impact sur notre environnement est encore un sujet d’incompréhension.
Faut-il toujours qu’une chose disparaisse pour se remémorer la honte de n’avoir pas mieux célébré son existence ?

Sur le chemin

On ne sait pas toujours où mène le chemin, mais il y a toujours une surprise qui nous attend à un de ses tournants, même si cela ne semble pas très flagrant.


Les gousses du genêt à balais passent du vert au jaune, puis au noir, arrivé à ce dernier stade s’ensuit un crépitement conséquent à l’expulsion des graines par les gousses qui sèchent et éclatent.


Entre courtes averses et sècheresse, la terre craque et la vie résiste, ses nouveaux trésors : ombre et eau.


La petite-centaurée est une plante aux magnifiques petites fleurs roses, comme elle appartient à la famille des gentianes, on peut en obtenir un breuvage amer et stimulant.


C’est simplement la lumière du soir sur une table en bois, avec l’aimable participation d’un lichen jaune vif qui semble suivre les lignes du bois.


Des grelots roses apparaissent sur le bord des chemins en lisière de forêt, la bruyère est remarquable par la vivacité qu’elle apporte en formant des coussins très colorés.


Les épis rougeâtres de l’oseille sont plutôt résistants face à la chaleur estivale.

À travers le feuillage

La nature est mon camouflage, mon approche est furtive, mais je ne suis pas étranger, je suis un œil devant de multiples miroirs.


Apparition blanche et gracieuse l’aigrette est tranquillement posée sur une branche d’un arbre, c’est une pêcheuse au repos.


Malgré son déclin en Europe, la cigogne est de plus en plus présente sur notre territoire et dernièrement ici en Bourgogne du Sud, on peut en compter parfois une quinzaine.


Quand le chevreuil apparait, le photographe n’est pas prêt, et bien malgré tout cette fois l’appareil n’était pas loin pour immortaliser ce moment d’une belle visite au soir.


Avant la tombée de la nuit, les grenouilles vertes prennent leurs quartiers sur leurs nénuphars, c’est alors que je me rends compte que grâce à leur couleur verte et leurs taches noires, elles se fondent idéalement bien dans cet environnement.

Loire

Un vent chaud me transporte sur les grèves, avec la complicité d’une lumière solaire estivale, l’idéal pour faire le plein d’une énergie simple, pure et contemplative.


Au bord de la Loire forme les grèves sablonneuses dessinent le contour des îles parfois accessibles à pied en été.


Un tronc d’arbre mort peut échouer là lorsque le niveau de l’eau redescend, c’est un exemple ce que la force du fleuve peut charrier.


En grignotant les prés, la Loire creuse de petites falaises qui servent de nichoirs aux guêpiers.


Particulièrement prisés lors des grandes chaleurs les bords de Loire recèlent plus d’une plage où l’on peut observer tranquillement la nature.

De plus près

Il faut voir ça de près, le botaniste à sa loupe, le photographe sa lentille macro, le but est le même prolonger la commune expérience en une révélation de détails surprenants.


Lorsque le bout des fruits d’une plante semble évoquer la forme d’un bec d’échassier, il y a de fortes chances qu’elle se nomme bec de grue.


On peut voir à travers ces gousses de genêts qui commencent à sécher, les graines en formation.


Cette minuscule et délicate potentille est toute jeune, ou alors la sécheresse ralentit son développement.

C’est par un après-midi envoutant, au sable et au vent chaud, où l’esprit gonfle sa voile et s’éveille au-dessus de l’eau, parmi les oiseaux, que l’on peut saisir inconsciemment, naturellement, que l’espace dit sauvage peut être un souffle de liberté quand l’abri peut devenir une prison.

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  1. Ben voilà!!!
    Il suffisait que je demande et j’ai eu! LOL!
    Superbes images merveilleusement réalisées, bravo Fab!
    C’est qu’on n voit des choses « à travers le feuillage »!
    Et j’apprécie aussi ta réflexion sur notre vision de la Nature, notre œil à facettes regarde et admire cette création à couper le souffle. Chapeau bas le ou les horlogers, mais il faut à présent la protéger contre certains humains qui ne pensent qu’à la détruire 🙁
    Bises et bon mois d’août, ami :))))

    • Tu as vu ça, à peine souhaité, déjà exaucé ! 😀
      Et aussi à travers ton camouflage, qui devient parfois ton seul feuillage, tu en vois des choses…
      Protéger oui, une réflexion dont le sujet s’est développe en me surprenant un peu, je ne suis pas un partisan de moraliser l’aspect eco-friendly, pour moi il y a des évidences qui n’ont pas besoin de démonstration idéologique, en effet il y a bien naturellement assez de choses destructrices, pour qu’en rajouter relève de la pure démence.
      Mais la nature est un concept tellement riche de sens, comme la nature est diversité, d’ailleurs n’oublions que la nature, c’est aussi nous, en nous et parmi nous.
      Bises et bonnes chasses photographiques !

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