Après un mois de juillet très sec, nous entamons une nouvelle vague de chaleur.
Je suis perplexe, nous pouvons par exemple déployer beaucoup de moyens pour rendre attractif un zoo en y exposant une nature jusqu’à y simuler un équilibre reposant sur la biodiversité.
Alors qu’en dehors nous semblons ignorer jusqu’à ses plus basiques lois.
Plutôt que de réduire nos besoins, nous avons toujours compté sur une opportunité pour pallier les manques.
Comme récupérer l’eau de pluie en hiver, qui est une fausse bonne idée, ce que nous récupérons manquera toujours quelque part.
Il y a un équilibre qui se retrouve fragilisé lorsque la demande est supérieure à ce qui est disponible, et fabriquer de l’eau semble trop onéreux.
C’est décidément une période particulière, entre abondance de lumière, détente, et interrogations sanitaires, économiques, sociales et climatiques.
Alors que le soleil réchauffe nos cœurs, lustre nos peaux, et met en beauté les plus belles couleurs de l’été.
Près de la Loire, les tournesols
Bien des ruisseaux sont déjà à sec, malgré un printemps peu stressant pour la faune et la flore, l’été est sec et ravive les stigmates de la canicule de l’année précédente. Même à portée du fleuve, les restrictions s’appliquent.
La Loire, malgré une eau légèrement trouble, dégage tôt dans l’après-midi une impression de zénitude.
Le soleil perce les épiques nuages et révèle un bord de Loire caractéristique, avec ses grèves , son sable, et une sensation d’espace digne de sa dimension.
Emblématique des composées et du genre hélianthe(fleur soleil), le tournesol se courbe en fonction du soleil. Pour ce faire il dispose de trois outils, une sensibilité à la lumière bleue, des hormones de croissance concentrées dans la partie ombragée de la tige, et une horloge interne pour être à l’est le petit matin. Mais ce phénomène ne concerne que la plante en croissance, une fois bien poussée, elle reste orientée est-sud-est.
Les minuscules
Les insectes globalement prospèrent cette année, seule la chaleur, qui brûle les herbes et assèche les points d’eau met une ombre au tableau de cette saison.
Sirotant en terrasse, le petit bronzé profite de l’été.
Sur une fleur de linaire striée, l’insecte contemple le monde, peut-être prêt à sa conquête.
La plus élégante des libellules, se repose à la fraîcheur de l’ombrage des plantes sauvages.
Cet oedémère femelle affectionne les fleurs comme cette scabieuse en début de floraison.
Un champignon, des plantes et des piverts
Se posant spontanément à proximité, la visite des piverts sur ce bord de canal est une belle surprise.
Les champignons ce n’est pas qu’en automne, ce début d’été leur a été plutôt profitable.
Cette plante totalement sèche conserve encore ses graines sous ce duvet d’aigrettes.
L’orpin est une plante succulente sauvage, présent en différentes espèces sur des sols plutôt pauvres.
À la faveur du soir les pics verts sont peut-être en quête d’un dessert rafraîchissant, comme des fourmis « crispy ».
Bon été à tous, et faites le plein d’étoiles filantes !