Empire du pire

Sauvage

Sauvage

Brutalité de la nature primaire, dont l’homme dépend de ses humeurs, humilité et pour des humains qui se font tout petits face aux éléments. On aperçoit un petit campement et un chasseur.

 

Pastoral

Pastoral

Une douceur reposante dans ce tableau moins sauvage où un berger garde un troupeau et de jeunes gens semblent cueillir des fruits.

 

Empire

Empire

Une civilisation est née, avec son luxe d’étoffes et de marbre, les échanges semblent relativement sereins.

 

Destruction

Destruction

La force martiale qui été le nerf de la civilisation se retourne contre elle, guerre et destruction, le chaos succède à la luxure.

 

Désolation

Désolation

Les ruines d’une grande civilisation sont recouvertes par les végétaux de ce qui fût peut-être le centre du monde un moment, n’est plus maintenant qu’un tas de pierres.

 

On peut remarquer une élévation rocheuse commune à tout les tableaux, le point de vu changeant légèrement dans les scènes. La course du soleil est aussi un détail représentatif du thème de cette série, de son lever à son coucher.

Le peintre exprime aussi par là le ressentiment envers son pays après les ravages de la guerre civile et des révolutions.

N.B.: Je voulais partager avec vous un livre sur l’ornithologie qui coïncidait de par le handicap de son auteur avec le contexte proche du Téléthon, et je me suis aperçu dans sa biographie que cet ancien secrétaire d’Etat aux Handicapés a été condamné pour avoir créé cinq associations fictives, destinatrices de 1,3 million d’euros de subventions publiques, à seule fin de payer des membres de son cabinet et certaines dépenses personnelles. Je ne me permettrait pas de rejuger l’homme car le pire n’est pas toujours ce que l’on croit, mais quand on sait que Michel Gillibert est décédé dans la solitude et la pauvreté on ne peut s’empêcher de faire un lien avec la série de Thomas Cole. Et l’on peut se demander si l’on ne juge pas trop vite la société, probablement que oui et non.

« L’une des leçons que l’on peut tirer du siècle dernier est que toutes les utopies finissent par établir leur propre goulag. » Vladimir Boukovsky

Et si comme moi en qualité de cancre on aime pas les leçons, on peut toujours retenir que :

« La nature humaine, si elle évolue, ce n’est guère plus vite que le profil géologique de la terre. » Alexandre Soljenitsyne

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  1. Que de philosophie dans ton résumé!!
    Ces peintures dégagent en effet la puissance de La Civilisation quelqu’elle soit mais en même temps elles sont porteuses de sa propre destruction. C’est une histoire qui s’est répétée inlassablement dans le passé, et pour te rejoindre, je dirais que nous sommes au bord de la castastrophe avec la nôtre…
    Restons sur l’impression magistrale que le grand talent de l’artiste nous offre! C’est bcp plus positif!!
    Amitiés

  2. Il faut dire que dans notre volonté moderne de tout prévoir et contrôler il y a un paradoxe qui se heurte à notre propre nature qui n’est pas conçue pour résister dans un temps infiniment long. Il y a beaucoup de choses que l’on ne peut pas contrôler à long terme, l’histoire en est le témoin, la nature, notre propre nature. Il y aura alors toujours des témoignages de nos erreurs, et de nos réussites, car ce qui doit se jouer est dans le présent, ni avant ni après. Et c’est assez fascinant quand on regarde la littérature classique de remarquer que finalement des siècles entiers peuvent nous séparer de nos prédécesseurs, ils restent tout comme nous des êtres vivants aux mêmes préoccupations et questionnements, et ce dans une multitude de cultures et de pensées différentes, mais toutes intelligentes, à leur manière.

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