Les oreilles du lièvre
À la douceur de la fin d’une chaude journée,
Les animaux et les hommes peuvent respirer,
On peut alors apercevoir dépassant les blés coupés,
Les oreilles d’un lièvre d’été.
À fleur d’eau
Pour apprécier et préserver l’abondance,
Il faut avoir connu le manque,
Ainsi les sens ne sont plus émoussés,
Et le bonheur devient à notre portée.
Sur le champ
Quand le soleil cruel frappe à traits redoublés
Sur la ville et les champs, sur les toits et les blés,
Je vais m’exercer seul à ma fantasque escrime,
Figeant dans tous les coins les hasards du sublime.
L’aile bleue
Au-delà de mes possibilités,
Je vole sans attendre.
En quête d’un possible,
Avec mon cœur d’oiseau.
Le promeneur perdu dans ses pensées,
N’y vois qu’un éclair bleu.