Les oreilles du lièvre

À la douceur de la fin d’une chaude journée,
Les animaux et les hommes peuvent respirer,
On peut alors apercevoir dépassant les blés coupés,
Les oreilles d’un lièvre d’été.
Des photographies estivales
À la douceur de la fin d’une chaude journée,
Les animaux et les hommes peuvent respirer,
On peut alors apercevoir dépassant les blés coupés,
Les oreilles d’un lièvre d’été.
Pour apprécier et préserver l’abondance,
Il faut avoir connu le manque,
Ainsi les sens ne sont plus émoussés,
Et le bonheur devient à notre portée.
Quand le soleil cruel frappe à traits redoublés
Sur la ville et les champs, sur les toits et les blés,
Je vais m’exercer seul à ma fantasque escrime,
Figeant dans tous les coins les hasards du sublime.
L’air devient frais, entre rainette et renard,
Noix, marrons, feuilles et glands tombent, épars.
Ainsi à l’hiver se prépare, toute une petite faune,
Et la nuit se rapproche du jour, entre été et automne.
Chaud est l’été, doux est le moment,
Quand les âmes partent en quête de fragments,
D’azurs et de ressacs doux et lents,
Pour accrocher l’éternité d’un simple moment.