Ne vous êtes vous pas déjà demandé pourquoi nos arbres et plantes étaient si fragiles au gel alors que la nature sait s’adapter à bien des conditions, parfois extrêmes ?
Pour se représenter le problème, mettons-nous à la place des pommiers. Bien que ces arbres ne se déplacent pas physiquement, ils peuvent en revanche essaimer par dissémination autour de l’habitat qui leur a été originellement le plus favorable. Dans un nouvel environnement, de nouveaux défis se présenteront, ceux qui auront les meilleures prédispositions en fonction des cartes distribuées par les particularités de l’espèce, les personnes les plus jeunes et les plus résistantes, auront plus de chance de survivre dans un climat défavorable. Certains milieux seront plus propices comme des vallées ou des forêts, d’autres seront plus hostiles et pourraient cacher de nouvelles maladies ou plus de prédateurs, les plus favorables en revanche seront une aubaine pour se développer plus que nulle part ailleurs. Par ces explorations nous multiplierons les chances de survie et de développement or ceux qui resteront plus longtemps à un endroit donné renforceront leur capacité à résister à certaines maladies particulières locales qui pourraient se trouver aussi ailleurs, on parle alors de rustiques.
Un exemple : le pommier sauvage, avec ses petites pommes acerbes, est présent depuis le paléolithique en France, le pommier domestiqué est plus récent et est issu d’une souche sauvage Kazakhe.
Le cerisier en fleurs
Des étincelles semblent graviter autour d’un soleil dans de grandes voiles blanches, les fleurs éphémères du cerisier forment un spectacle doux et délicat à la hauteur de la beauté de ses prochains fruits.
Dryades et farfadets
Une petite fée replie ses ailes immaculées quand un faible rayon de lumière dévoile son esprit en ombre chinoise, l’anémone des bois fait sa révérence. Est-ce un nouvel et rare esprit des bois, non c’est l’aurore posé sur une primevère forestière dont les couleurs font écho à l’envers des ailes de ce petit papillon dont on aperçoit une frange orangée qui nous remémore à l’esprit la vision plus commune que l’on a de ce papillon.
Motifs d’orchidée et casquette velue, le lamier pourpre s’habille plutôt de manière chic pour quelqu’un de son espèce, plutôt invisible, car commune. Le grand esprit de ce bois à une tête de dinosaure et des défenses de mammouth, de plus de sa capacité à voler, il mérite le titre de cerf-volant ce superbe lucane est une belle rencontre, précoce et précieuse.
Signes de bocage
Un tapis lilas égaye un champ, l’étrangère, l’adventice, accidentellement introduite dans la flore locale, le bec de grue est pourtant une jolie fleur. Quelle élégance pour ces petites clochettes dorées dans leur écrin vert pâle, la primevère officinale que l’on connait volontiers sous le nom de coucou ? Mais pourquoi ce nom vernaculaire ? Nous avons peut-être une piste avec un autre nom de cette plante le coqueluchon, qui est un capuchon que portait les femmes sur la tête pour la pluie, ce qui correspond à la corolle jaune qui semble se cacher sous le calice vert, coucou et coqueluchon ont la même étymologie à une lettre près(le l) : cucullus, qui a donné son nom à la cagoule.
Le cygne tuberculé dans son environnement printanier, une mare proche de la Loire située à quelques kilomètres, c’est un cadre idéal pour sa nidification. Ayant souvent un comportement migratoire le cygne ainsi que la grue était le symbole du renouveau printanier et de ce fait l’oiseau blanc adopte une caractéristique de messager divin.