Froidure d’avril

Ne vous êtes vous pas déjà demandé pourquoi nos arbres et plantes étaient si fragiles au gel alors que la nature sait s’adapter à bien des conditions, parfois extrêmes ?

Pour se représenter le problème, mettons-nous à la place des pommiers. Bien que ces arbres ne se déplacent pas physiquement, ils peuvent en revanche essaimer par dissémination autour de l’habitat qui leur a été originellement le plus favorable. Dans un nouvel environnement, de nouveaux défis se présenteront, ceux qui auront les meilleures prédispositions en fonction des cartes distribuées par les particularités de l’espèce, les personnes les plus jeunes et les plus résistantes, auront plus de chance de survivre dans un climat défavorable. Certains milieux seront plus propices comme des vallées ou des forêts, d’autres seront plus hostiles et pourraient cacher de nouvelles maladies ou plus de prédateurs, les plus favorables en revanche seront une aubaine pour se développer plus que nulle part ailleurs. Par ces explorations nous multiplierons les chances de survie et de développement or ceux qui resteront plus longtemps à un endroit donné renforceront leur capacité à résister à certaines maladies particulières locales qui pourraient se trouver aussi ailleurs, on parle alors de rustiques.

Un exemple : le pommier sauvage, avec ses petites pommes acerbes, est présent depuis le paléolithique en France, le pommier domestiqué est plus récent et est issu d’une souche sauvage Kazakhe.

Le cerisier en fleurs

Des étincelles semblent graviter autour d’un soleil dans de grandes voiles blanches, les fleurs éphémères du cerisier forment un spectacle doux et délicat à la hauteur de la beauté de ses prochains fruits.

Dryades et farfadets

Une petite fée replie ses ailes immaculées quand un faible rayon de lumière dévoile son esprit en ombre chinoise, l’anémone des bois fait sa révérence. Est-ce un nouvel et rare esprit des bois, non c’est l’aurore posé sur une primevère forestière dont les couleurs font écho à l’envers des ailes de ce petit papillon dont on aperçoit une frange orangée qui nous remémore à l’esprit la vision plus commune que l’on a de ce papillon.

Motifs d’orchidée et casquette velue, le lamier pourpre s’habille plutôt de manière chic pour quelqu’un de son espèce, plutôt invisible, car commune. Le grand esprit de ce bois à une tête de dinosaure et des défenses de mammouth, de plus de sa capacité à voler, il mérite le titre de cerf-volant ce superbe lucane est une belle rencontre, précoce et précieuse.

Signes de bocage

Un tapis lilas égaye un champ, l’étrangère, l’adventice, accidentellement introduite dans la flore locale, le bec de grue est pourtant une jolie fleur. Quelle élégance pour ces petites clochettes dorées dans leur écrin vert pâle, la primevère officinale que l’on connait volontiers sous le nom de coucou ? Mais pourquoi ce nom vernaculaire ? Nous avons peut-être une piste avec un autre nom de cette plante le coqueluchon, qui est un capuchon que portait les femmes sur la tête pour la pluie, ce qui correspond à la corolle jaune qui semble se cacher sous le calice vert, coucou et coqueluchon ont la même étymologie à une lettre près(le l) : cucullus, qui a donné son nom à la cagoule.

Le cygne tuberculé dans son environnement printanier, une mare proche de la Loire située à quelques kilomètres, c’est un cadre idéal pour sa nidification. Ayant souvent un comportement migratoire le cygne ainsi que la grue était le symbole du renouveau printanier et de ce fait l’oiseau blanc adopte une caractéristique de messager divin.

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  1. Quel superbe article!
    Ton texte est vraiment intéressant, j’en apprends à chaque fois que je te lis!
    Quant aux photos, elles sont toutes sublimes!
    Par contre, ne me dis pas que tu as photographié ta Lucane ces jours-ci?!
    Bises et bonne fin de journée, Zip!!

  2. Je viens pour la première fois sur ce Blog et je découvre des photos d’une très grande sensibilité, très douces et très belles. Celles des fleurs de cerisiers sont vraiment très belles. J’adore la deuxième.

  3. Si si Noushka, j’ai croisé ce lucane la semaine dernière !
    J’ai d’abord aperçu une tête sans corps le long d’une route puis mon neveu à aperçu cet autre lucane bien vivant, je suppose qu’ils sortent juste d’hivernation ?

    Framboise le bec de grue tire son nom du fruit en forme de bec fin ou d’aiguille, il y a juste un risque de confusion avec l’herbe à robert ou d’éventuels autres représentants ce la famille des géraniums.

    Bienvenue Olivier et merci de prendre le temps de laisser un commentaire et j’espère que ce n’est pas la dernière fois.

  4. Bonjour que de belles photos chez toi et quel bonheur de venir s’y balader
    la nature est si belle présentée à ta façon
    TES fleurs de cerisiers sont magiques je trouve
    alors je repasserai chez toi prendre un bol d’air pur
    Bon après-midi

  5. Bonjour et bienvenue france, c’est un cerisier près d’une maison isolée et abandonnée comme il y en a tant en campagne, pas simple à photographier il fallait déclencher quand le vent veut bien cesser, ce qui en ce moment est plutôt mission impossible.

    A bientôt !

  6. L’adaptation des plantes à leur milieu est un vaste sujet! Certains arrivent à s’accomoder de milieu bien différent de leur milieu d’origine, d’autres n’y résistent pas. J’ai ainsi fait quelques expériences en transplantant des arbustes et des fleurs du nord au sud!
    Et même dans un jardin il est des micro milieu favorable et d’autres moins! C’est un vaste champ d’expérimentations et surtout d’émerveillement de voir le résultat final, fleurs ou fruits!
    Tes photos sont magnifiques!Le cygne dans son milieu est plein d’espoir . Souhaitons -lui de mener à bien sa tâche!

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