Un manteau blanc s’est posé sur le paysage, un habit éphémère dont les peluches tombent une à une jusqu’à former une couche où il serait tentant de s’y plonger.
Cette série blanche où le soleil ne figure pas est parfois figée, parfois tourmentée.
Sous la neige qui tombe, photos sous pression.
Des rivières en crue apportent des miroirs aux creux des prés où les paisibles bovins s’en sont allés.
L’élément liquide tombe sur les collines en pluie fine ou en fins cristaux, ce mois porte bien son nom, pluviose.
Reste-t-il un peu de lumière dans ces plaines spongieuses, y a-t-il une élégance là-dedans et où sont passées les couleurs, subtiles et chatoyantes ?
Que serait la nature sans l’eau, cet état fluide de la matière nécessaire à la solvabilité de notre planète et par conséquent de nous même ?
Cette année elle n’a pas manqué et ce que nous attendions avec crainte et espoir arrive enfin, dans les prés et dans les forêts.
Le champignon pousse, dans une grande variété de couleurs et de formes, l’automne porte ses fruits et nous les dégustons avec un plaisir sans pareil.
Entre les premières fraîcheurs automnales se glissent encore quelques journées chaudes et ensoleillées.
Dans les paysages ligériens, tous les signes du temps se retrouvent.
Et au-delà de la discrète et éphémère mare se cachent de rares fleurs qui ne se livrent qu’à l’observateur nature qui doit se hâter comme le lièvre, marcher rapidement, mais ouvrir les grandes oreilles, et grand les yeux.