La couleur vert printemps (une sorte de vert primaire symbolique) m’étonne par sa luminosité et jusqu’à présent je la trouvais plutôt excentrique, mais quand on observe la couleur de la végétation actuelle, on se rend compte que le vert est plus lumineux qu’en été où le vert devient de plus en plus foncé. C’est une impression très saisonnière qui correspond peut-être à « l’allumage » de la concentration en chlorophylle des plantes.
Au champ
Muscari vient de musc et désignerait ainsi l’odeur musquée que dégagerait certaines espèces de muscaris. L’espèce la plus commune, le muscari en grappes, est parfois une échappée des jardins qui colonise le bord des champs, les prés et les fossés.
Le muscari se cache par endroits, mais il est facilement identifiable avec ses grappes bleu-violet.
Notez l’existence de son cousin, le muscari en toupet.
Si la cardamine et le cresson ont une racine étymologique commune, c’est à cause du goût de la feuille de la cardamine qui ressemble à celui du cresson, on l’appelle d’ailleurs aussi cressonnette. Présente en masse en ce moment dans les prairies humides, il ne faut pas la confondre avec la saponaire, qui fleurit beaucoup plus tard en juin et qui possède cinq pétales contre quatre pour la cardamine, un moyen sûr de les distinguer.
Les étamines du pissenlit forment un paysage de colonnades aux étranges et délicats chapiteaux. Un temple à la gloire de la chaleur solaire qui darde ses rayons dans un paysage verdoyant de vie.
On en revient encore à cette couleur printanière verte, et rappelons-le en Égypte antique le vert était une des deux couleurs d’Osiris, le dieu de la renaissance et on le comprend dès que la survie d’une civilisation est étroitement liée aux phénomènes naturels comme les cycles des saisons.
Je ne pensais pas vraiment prendre un jour une fleur de pissenlit en photo, mais ces fleurs de pissenlit là printanières avec leur diamètre colossal d’au moins huit centimètres valait vraiment le coup d’œil et une attention photographique toute particulière.
La dent du lion certes et le roi lion pissenlit serait un titre mérité à cette période de l’année.
À droite : La céraiste des champs accompagne les fleurs de pissenlit, c’est une fleur d’une belle taille qui commence tout juste de fleurir.
À la prairie des sables
Les potentilles printanières sont des petites fleurs jaunes proches du sol voir rampante.
Elle pousse dans des endroits plutôt secs.
Une poussée d’orpin blanc jaillit de la mousse, pour voir les fleurs il faudra patienter un mois ou peut-être moins.
C’est une plante qui ne doit pas être étrangère à la présence de Lyceanidés dans les parages plus tard.
Une forêt ? De mousse ou encore est-ce là les prémices d’une plante sablonneuse, le mystère demeure…
C’est un printemps qui débute sur les chapeaux de roue, la nature explose en de multiples espèces qui apparaissent les unes à la suite des autres, et ce n’est qu’un début.