Campagne estivale

Les poètes romantiques ont beau avoir l’air niais pour un œil contemporain, ils ont pourtant été les plus intuitifs dans la perception symbolique de la nature libre et sauvage.
Le poète John Keats, mort prématurément à 25 ans de la tuberculose, par exemple :

Quoi de plus suave que la brise estivale ?
Quoi de plus charmeur que le subtil ronronnement,
Qui se pose une seconde sur une fleur épanouie,
Et bourdonne gaiement de bocage en bocage ?
Quoi de plus paisible d’une rose musquée fleurissant,
Dans une île verdoyante complètement ignorée des hommes ?

Un échantillon d’un art voluptueux célébrant la liberté de l’imagination dans la lucidité de la mortalité. Son poème, « l’ode à un rossignol » est comme la somme des sentiments inspirés du caractère transitoire de la vie humaine. Et derrière cette façade mièvre et convenue se cache un réalisme naturel qui n’abdique pas sa volonté de recherche du bon et du beau.

La clef des champs

Aussi tondu qu’un mouton, le champ est parsemé de ses boucles, ou bottes, précieuses ressources.

La meule, acteur caractéristique des paysages rustiques, symbole de prospérité et aussi de danger, car elle peut s’enflammer et mettre en péril toute une récolte.

La pluie tombe au loin de ce champ sauvage, le contraste d’une sombre ambiance atmosphérique et des douces herbes dorées.

Dis homme, qui est du mauvais côté de la barrière ?

La Loire en beauté

Véritable miroir de l’environnement végétal et atmosphérique, l’eau de la Loire est légèrement ridée par le vent.

À peine visible, le pont est couronné par un fantastique ciel surplombant la grève.

Avec un ciel aussi épique, les azurés et les cuivrés ne départissent pas, la plante favorite de ces derniers, le sèneçon.

Ces fleurs jaunes et blanches sont aussi appréciées par les azurés, ce sont les orpins.

Aux petits étangs

Que serait un petit étang sans ses canards ?

Le mystère est trop grand, on a jeté les clefs de la maison aux roses. Dans le territoire des libellules, le sympetre rouge veille.

Mère siffle, je suis très proche et petit cygne est déjà grand.

Merci d’être fidèlement présent dans la lecture de cette aventure pittoresque qui mitraille qui peut, et pour ceux qui sont attendus par d’autres horizons d’autres alizés, bonnes vacances, profitez de chaque moment !

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  1. Ah te revoilà enfin avec une belle bouffée d’air frais, de jolies images et un cœur fondu de lyrisme! 🙂
    Oui, cela peut sembler mièvre à certains mais ces poèmes révèlent bien notre besoin de reconnexion avec ce monde, perdu pour bien des citadins!
    Ps: ton sympêtre est un Crocothemis écarlate, mais peu importe, seule compte la poésie ici!
    Bises et bonne soirée l’ami!

  2. Merci Noushka pour cette rectification, en plus je viens de trouver le problème de mes photos trop contrastées, une erreur de profil écran !!! J’ai pu compenser un peu mais je vois maintenant comme c’est très laid.
    Le paradis perdu, un autre poème anglais qui a inspiré John Keats, au XVIIe siècle, déjà…
    Bises et à bientôt

    Et je pense qu’il y en aura toujours, la nature est une source inépuisable d’inspiration, si ce n’est la primordiale.
    A bientôt framboise 😉

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