En ce moment c’était plutôt la fête à la grenouille et puis les petites grenouilles pullulent sur les bords de la loire, il faut même faire attention où l’on met les pieds… Dans l’herbe, sur les grèves ou sur le sable elles prennent des bains de soleil, un pas et c’est une mitraillette qui déferle ses balles vertes bondissantes en direction du havre de paix le plus proche : l’eau.
Dans la forêt ce sont de petits bonds furtifs qui révèlent la présence d’une petite grenouille rousse, son salut : une feuille morte ou n’importe quoi du moment qu’elle puisse se fondre dans le décor.
Il pleut il mouille…
Difficile de suivre cet agité, ce petit cuivré se repose le bord d’un chemin seulement l’espace d’un clin d’œil.
Cet agrion a déniché la plate-forme idéale.
Si l’on perd son regard à travers le feuillage on trouve une carte géographique.
Ce n’est pas une nouvelle fleur rare, ce n’est qu’une fleur fanée de l’envhissante jussie.
Haut les cœurs, il est temps de pondre quelque chose !
Zora, l’invisible coassement.
T’as de beaux yeux tu sais, un bisou?
Après ce tourbillon de libellules et de grenouillettes enfiévrées, l’été se termine sur cette conclusion : la nature ne met jamais ses œufs dans le même panier, mais plutôt dans l’eau qui est montée.