L’ail des bois
Les ours sont de fins gourmets,
Ils ont planté autour de leurs tanières,
De vastes étendues d’ail,
Afin d’assaisonner,
Le festin célébrant leur réveil.
Les herbes folles
Elles sont sauvages, elles ont déjà mordu des randonneurs, et pourtant elles sont en photo dans de délicieux comptes Instagram, voir de paisibles salles d’attente.
Elles, ce sont les herbes folles, elles dérangent, elles infiltrent leurs graines qui grattent dans les slips et les maillots.
Elles entaillent, poignardent, piquent.
Et elles reviennent ici, là, bien sages, bien belles.
Mais attention, car dehors, ce ne sont plus les mêmes, et elles attendent, l’épine étincelante…
La feuille blanche
À terre git le fantôme d’une feuille,
Dépouillée de son manteau vert, de ses envies,
Elle semble avoir abandonné tout orgueil,
Mais conserve secrètement la contexture d’une nouvelle vie.
À l’ambre du soleil
En avril il se tisse plus qu’un fil,
Dans une trame verte à l’ambre du soleil,
Les couleurs passent d’or à vermeil,
Et l’avenir s’envole en exil.