C’est le printemps

Déjà, le bourgeon épanouit, a quitté son manteau de nuit.
Est-ce là, où tout se réjoui, une douce folie ?
Tout ce qui vit au soleil nous émerveille,
Alors nous aimons l’or comme le vermeil.
Déjà, le bourgeon épanouit, a quitté son manteau de nuit.
Est-ce là, où tout se réjoui, une douce folie ?
Tout ce qui vit au soleil nous émerveille,
Alors nous aimons l’or comme le vermeil.
C’est encore la fraicheur piquante du souffle d’après l’hiver, mais tout vient à point, les premières fleurs sont écloses malgré les gelées.
Vert, bleu, blanc, jaune, mauve, ce sont les couleurs du printemps, annonciatrices de cette période de l’année où les printanières inondent les bois et les prés.
La coccinelle se réveille, prête à franchir les ponts de brindilles moussues et à s’envoler vers ce pari immense que représente la vie d’un petit coléoptère.
Joli et luxuriant mois de mai, où le muguet parfume les sous-bois, l’épine blanche et les acacias les haies.
Les choucas nichent dans les trous laissés par les branches mortes des peupliers, les mésanges dans les boites des jardins, les merles dans les buissons, mais où niche la fauvette ?
La nature court vite, c’est la saison du lièvre, partout où le regard se pose elle déploie son ingéniosité.
Et déjà, les coquelicots, et déjà, les bleuets, déjà…
Le printemps bat son plein, mélodies des rossignols, floraisons des fruitiers, des pâquerettes et des pissenlits, coassements et cricris.
Blancheur pure des merisiers, bleu des pervenches et violettes, bicolore des myosotis et dans les prés trône l’orchidée, sous le ciel bleu azur.
Et déjà la neige de pétales blancs tombe sur les petits chemins, et les chatons volent au vent en rencontrant les aigrettes des fleurs de pissenlits.
Odeurs discrètes et florales dans un air doux et frais, le printemps se pâme et dore ses prés.
Les fleurs fragiles et éphémères du prunelier disparaissent déjà quand d’autres apparaissent.
Le lézard prête le flanc à la moindre chaleur solaire et les aigrettes s’envolent.