Dans un style clair et sans jargon, Bryan Peterson présente l’équipement nécessaire à la photo rapprochée, livre des conseils sur la profondeur de champ et l’ouverture, l’exposition – correcte ou créative –, les reflets spéculaires ou halos optiques… Il donne également de précieuses indications pour composer des gros plans réussis ou restituer au mieux une texture, des couleurs vives ou subtiles.
Bryan Peterson se distingue aussi par son regard, original et créatif. Une goutte de pluie ou de rosée ? Oui, mais sur les plumes d’un oiseau ou sur le pare-brise d’une voiture… Un bourdon butinant une fleur ? Oui, mais en saisissant le délicat contour d’un pétale… Il invite à porter un autre regard sur les lieux qui nous sont familiers, à nous en rapprocher et découvrir tout un univers de sujets peu conventionnels.
Pratique de la photo rapprochée est un guide technique et une inestimable source d’inspiration. Tous les photographes, amateurs ou confirmés, adeptes de l’argentique ou du numérique y trouveront des conseils pour développer leur créativité.
L’auteur est un photographe professionnel, Bryan Peterson et il n’est pas à son coup d’essai en librairie, ses ouvrages semblent appréciés.
Ce qui frappe l’œil (et un oeil un peu exercé à la mise en page) d’emblée avec ce livre, c’est l’absence de tout type d’ornementation superflue, la composition semble archaïque, mais demeure efficace. Comme l’écriture de Bryan Peterson, pas de place ici aux termes techniques et compliqués sur lesquels des polémiques sans fin s’enchaineraient. C’est un guide très simple qui va droit à l’essentiel, bien remplir le cadre, cadrage du premier plan et de l’arrière-plan en largeur ou en hauteur, etc.
Certes il y a des passages que je trouve totalement bizarres comme celui sur le bon usage de la balance des blancs où l’auteur se règle sur « incandescent » pour une photographie d’un pissenlit perlé de rosé sur un fond de lever de soleil, l’effet produisant alors une « image froide qui semble avoir été prise au clair de lune », chacun ses goûts ! Ceci dit et autre point intéressant de cet ouvrage le champ est donné pour une créativité sans freins et il est bien recommandé de ne pas s’imposer de limites en cette matière là.
Comme je le disais en extrait sur la page d’accueil, le bouton de contrôle de la profondeur de champ est un point qui m’avait échappé malgré mon « épluchage » de manuel. Le manuel disait bien que l’on pouvait en appuyant sur le bouton avoir une idée de la profondeur de champ, une chose que l’on ne voit pas correctement dans le viseur sauf si l’on ouvre au maximum son ouverture.
Malgré cette explication juste, un premier test de ce bouton m’a montré un viseur assombri et je n’ai pas noté d’intérêt fondamental j’ai donc abandonné le sujet.
Or dans le livre lorsque j’ai vu trois photographies à différentes valeurs d’ouverture (qui modifie totalement l’aspect de vos arrières plans, en les floutant plus ou moins, l’intérêt étant de trouver un juste milieu pertinent), je me suis rendu compte de l’importance de maitriser ce bouton.
L’astuce est donc de maintenir appuyé ce bouton tout en modifiant l’ouverture et ainsi on a le contrôle sur la profondeur de champ et donc sur l’apparence des arrières plans.
Une bonne chose de fait !
Voila donc aux éditions Pearson un bon ouvrage destiné aux amateurs de photographie rapprochée que ce soit avec ou sans patate.
Site web de Bryan Peterson.
Notez aussi ses autres ouvrages, Pratique de la photo créative, Pratique de l’exposition en photo numérique et Pratique des vitesses lentes.