« Le printemps est venu : comment, nul ne l’a su. » Antonio Machado
Après un mois de mars estival, avril confirme son dicton et il n’est pas sûr qu’en mai nous puissions faire ce qui nous plait, la bonne nouvelle dans l’histoire c’est cette eau qui tombe du ciel et bénit la croissance végétale. Le paysage n’est plus le même, les arbres se revêtent d’un nouveau feuillage et ne sont plus ces veines dénudées angoissantes et hantées. Au sol les graines ne vont pas tarder à se jeter par terre, vive les floralies.
Tapies dans les chemins
L’humidité favorise la croissance des plantes les haies offrent alors un filtrage naturel aux rayons solaires. Les épines noires ne sont plus déjà au tout début de leur floraison, les pissenlits envahissent les champs.
La délicate métamorphose de la cardamine des prés, rêve de fleur et de papillon. Telle une microscopique pierre précieuse, la véronique officinale s’expose dans son écrin qui malgré les apparences est plus doux que piquant.
Fragile et d’albâtre, l’épine noire et ses petits satellites dans la fraicheur du printemps. L’éclosion du compagnon rouge laisse augurer des fleurs qui sauront plus tard rejointes par celles du compagnon…blanc.
Le lierre terrestre poursuit sa colonisation et ses fleurs croissent. La pervenche parait telle une hélice végétale d’un navire de couleur parme.
Les saveurs forestières
La forêt était alors sèche et n’offrait des tapis de fleurs qu’aux alentours des rus, les dernières jonquilles laissaient la place à d’autres espèces.
Au cœur d’une anémone des bois se cache un visiteur dont le camouflage doit être redoutable.
De petites lanternes aux tons lilas éclairent les sous-bois, le profil de la vesce des haies évoque bien une légumineuse et ses fruits seront des gousses de 2 à 3 centimètres. Deux petites danseuses dans un décor ornemental, la bugle rampante est aussi nommée petite consoude.
La violette de Rivin, petit oiseau bleu aux ailes déployées possède un éperon plus clair que la couleur des pétales, contrairement à la violette des bois, de diamètre inférieur.