Une reprise pas si évidente
Avec le retour d’un temps plus clément, la photographie de proximité devient plus facile, mais l’inexpérience accumulée durant l’hiver perturbe les premiers essais.
Le retour sur le terrain nous impose cette réalité : impossible de choisir la disposition de nos sujets, ils se présentent tels qu’ils sont, pas question de déplacer une fleur à droite ou à gauche pour faire une belle photo, de poser un fond blanc ou noir, c’est une contrainte qui me complique la tâche, mais auquel je tiens sans réfléchir, ceci dit pas de quartier pour les brindilles sèches ou autres matières végétales qui s’inviteraient trop au premier plan.
Bref ce sont quelques imperfections qui je l’espère se gommeront au fur et à mesure.
Entre hiver et printemps
Nettement plus précoce que celles vont suivre, le perce-neige est une de ces petites fleurs discrètes qui apparaissent bien avant toutes les autres comme leur nom le laisse deviner.
Les boisées
La forêt attire les badauds en quête de jonquilles (dont une victime photographiée dans mon sujet : fleurs d’agrément) c’est bien connu et le temps y aura certes bien contribué !
Voici les deux fleurs représentatives des abords boisés, la scille printanière et l’anémone des bois, ce sont ces petites fleurs bleues et blanches qui tapissent avec vibrance nos forêts.
Deux autres fleurs présentes en forêt, l’hellébore fétide et la primevère élevée. L’hellébore doit son nom à l’odeur de son feuillage lorsqu’on le presse et c’est une plante vénéneuse qui fleurit deux fois, la dernière étant fatale, c’est une drôle de plante. La primevère élevée est la cousine des bois du coucou, en comparaison sa couleur jaune est nettement moins prononcée.
Le lézard vert est le gardien des bois et comme la végétation n’est pas encore dense il est plus facile à surprendre avec sa trentaine de centimètres de long en moyenne bien plus que son homologue, le lézard des murailles (voir Lézardes d’hiver).
Sable et fossés
Quittons les bois, on remarque dans les fossés coucous, pulmonaires officinales (qui ressemblent à des hypothétiques coucous violets), violettes odorantes, marguerites, pissenlits, etc.
On trouve aussi cette corydale solide dans les fossés humides et ombragés et l’on peut bien passer à côté d’elles s’y l’on ne reste pas vigilant.
Les arbres aussi sont en fleur, notamment la nuée blanche de l’aubépine.
Le clou du spectacle est ce chaton d’osier rouge, d’abord rouge puis jaune ce jeune chaton à tout d’une étrange chenille tellement ses fleurs mâles à anthère rouge sont spectaculaires.
Bien sûr ce n’est qu’une partie de ce qui pousse et croît en ce moment, on peut aussi observer des feuilles tachetées de marques noires et deviner là l’orchidée orchis mâle. Bien d’autres choses encore nous attendent dans notre nature…